Cet article date de plus de treize ans.

Le déficit abyssal de l'assurance-chômage des intermittents

La renégociation de la Convention Unedic a démarré lundi. Mais il ne serait question là que du régime général de l'assurance-chômage. Le cas des intermittents du spectacle pourtant mériterait, selon {Les Échos} ce matin, qu'on s'y arrête. Depuis la dernière réforme en 2007, leur régime accuse un déficit récurrent d'un milliard d'euros.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Le quotidien économique publie en effet ce matin des chiffres spectaculaires : en 2009, les 105.826 allocataires intermittents auraient reçu 1,3 milliards de prestations chômage contre 223 millions d'euros de cotisations encaissées, selon ses sources.

Un déficit inchangé depuis la dernière réforme d'avril 2007, car le nombre d'intermittents déclarés et indemnisés comme tels n'a que relativement peu évolué. Il serait passé de 104.208 à 105.826. Un déficit qui "pèse avec constance sur les finances du régime général", analyse Les Échos.

Un régime donc qui coûte cher, mais finance la politique culturelle française. Et selon le quotidien, le souvenir cuisant du gros conflit des intermittents, qui avait provoqué l'annulation de plusieurs festivals, encourage le gouvernement à faire le mort, face à cette situation financière complexe.

Pour rappel, les intermittents du spectacle bénéficient d'un régime à part. Il faut qu'ils justifient pour cela de 507 heures d'activité dans les dix derniers mois et demi pour les artistes et dans les dix mois pour les techniciens. Un fonds de professionnalisation et de solidarité a été mis en place pour prendre le relais, sous certaines conditions, quand l'intermittent n'est plus indemnisé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.