Le Dalaï lama en France

La visite était prévue de longue date : avant les incidents au Tibet, avant la polémique sur la rencontre entre le Dalaï lama et le président Sarkozy... C'est la juste réparation d'un rendez-vous manqué avec la France : en juillet 2006, le leader tibétain avait dû annuler sa visite pour raisons de santé. "A cette époque, son médecin lui avait déconseillé ce déplacement car il avait déjà beaucoup voyagé et était fatigué", explique le secrétaire du bureau du Tibet à Paris, Wangpo Bashi.

Le Dalaï lama commencera sa visite par Paris : d'abord en banlieue, au centre bouddhiste Gandèn Ling, de Veneux-les-Sablons, puis à Evry, sur le chantier, en cours d'achèvement, de la future plus grande pagode d'Europe.

Le saint homme sera reçu mercredi au Sénat par les parlementaires du groupe Tibet dans les deux assemblées. Après avoir rencontré plusieurs congrégations bouddhistes, il tiendra une grande conférence à Nantes et participera à un cycle d'enseignement. Pour finir, il inaugurera la semaine prochaine un temple près de Lodève.

Aucune rencontre, même à titre privé, n'est prévu avec le président Sarkozy, qui a délégué son épouse Carla Bruni en ces termes : "J'enverrai le meilleur de moi-même puisque ma femme ira participer à l'inauguration d'un temple bouddhiste dans le sud de la France". Le Dalaï lama ne devrait rencontrer aucun membre du gouvernement, même si Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, s'est déclarée prête à le recevoir.