La Simca du général et la DS de Giscard vendues aux enchères
Qu'il s'agisse de la DS du Général de Gaulle échappant à l'attentat du Petit-Clamart en 1962, ou de la CX de Jacques Chirac traversant Paris le jour de son élection, poursuivi par les motos des journalistes, les présidents de la République ont souvent fait entrer leurs voitures dans l'Histoire.
"Le point de départ, c'est le général de Gaulle. Après lui, les autres présidents ont réalisé qu'ils avaient gagné des voix en se montrant dans un véhicule décapotable lors de leurs déplacements, et ils ont adopté la voiture", analyse Olivier Delafon, fondateur du Musée des voitures de chefs d'Etat.
_ Ce musée, sis au Château de Montjalin à côté de Vézelay (Yonne), offre à l'oeil de quelque 15.000 curieux chaque année, 38 voitures présidentielles. Il a fermé fin 2010, ce qui explique la mise aux enchères de certains véhicules.
Jusqu'à 150.000 euros
La Simca du général de Gaulle est estimée entre 100.000 et 150.000 euros. La DS 23 de Giscard entre 20.000 et 30.000 euros.
_ "C'est très difficile de donner une estimation pour des voitures qui ont une histoire. Valoriser l'Histoire est compliqué", explique l'organisateur de la vente, Matthieu Lamoure, directeur d'Artcurial Motocars. Une chose est sûre : ces modèles spécifiques ont tous été produits à très peu d'exemplaires, ce qui les rend très rares.
Quant aux acheteurs, souvent des étrangers, ce sont soit des passionnés d'histoire, soit des passionnés du modèle qu'ils viennent acquérir.
Au final, la perspective d'apercevoir de tels véhicules à un feu rouge reste infime. Car, même s'ils sont en état de fonctionnement, ils sont avant tout destinés à être exposés dans des musées, ou ponctuellement sortis à l'occasion d'un événement particulier.
_ Hors de France, d'autres lieux rassemblent des voitures présidentielles, comme le musée Henry Ford à Dearborn (est des Etats-Unis) où est notamment exposée la limousine dans laquelle JFK a été assassiné à Dallas.
Gilles Halais, avec agences
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