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La réforme des retraites entre dans une semaine décisive

A l'avant-veille du vote solennel sur la réforme des retraites au Sénat, la contestation entre dans une nouvelle phase : les routiers et les cheminots annoncent un durcissement de leur mouvement et la situation se tend dans les raffineries et les dépôts pétroliers. Alors qu'une nouvelle journée d'action interprofessionnelle est prévue ce mardi, le gouvernement ne lâche pas de lest.
Article rédigé par franceinfo
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Dernière actualisation : lundi 18 octobre 7h30

"La semaine sera décisive, tout le monde le sait". Maxime Dumont, de la
CFDT-Transport, promet des "actions en tout genre" dès l'aube de la part des salariés des entreprises de transport, qui rejoignent le mouvement de protestation. Dès ce dimanche soir, des routiers en grève ont ainsi établi des barrages filtrants autour de la zone industrielle du Mans. Plusieurs axes stratégiques pourraient être bloqués dans les prochaines heures. Les syndicats évoquent aussi de possibles blocages de sites pétroliers.

Des sites qui sont déjà au cœur d'un bras de fer entre syndicats et gouvernement. "Je ne laisserai pas bloquer notre pays" a martelé François Fillon sur TF1, en promettant l'intervention des forces de l'ordre en cas de blocage des dépôts pétroliers, au grand dam des syndicalistes qui dénoncent une atteinte au droit de grève. (LIRE NOTRE ARTICLE)
_ Les 12 raffineries
de métropole sont toujours en grève - 11 d'entre elles sont à l'arrêt - laissant craindre la fermeture d'un nombre de plus en plus important de stations services.

Trafic encore perturbé à la SNCF

Chez les cheminots aussi, le mot d'ordre est au durcissement de la grève : quatre syndicats (CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT) appellent les salariés de la SNCF à "s'engager ou se réengager" contre la réforme. Le trafic à la SNCF sera d'ailleurs encore perturbé ce lundi (lire les prévisions de trafic)

Ces actions - et la nouvelle journée interprofessionnelle de manifestations prévue mardi - vont-elles décider le gouvernement à suspendre le débat parlementaire, comme le réclament la gauche ? Non, a répondu François Fillon. Le "débat ira à son terme au Sénat" et la réforme sera "votée". (LIRE NOTRE ARTICLE)

Quid de la mobilisation après le vote ?

L'Elysée mise sur un essoufflement de la mobilisation et du mouvement
lycéen, avant le vote définitif au Parlement fin octobre et les vacances de la
Toussaint. Le gouvernement sera aussi très attentif au débat qui pourrait agiter
l'intersyndicale jeudi, misant sur d'éventuelles dissensions sur la conduite à
adopter après le vote des sénateurs.

Si pour le leader de FO, Jean-Claude Mailly, "ce n'est pas parce qu'une
réforme est votée qu'elle s'applique", son homologue de l'Unsa, Alain Olive,
estime que cela "change la donne", augurant des tiraillements au sein des
centrales syndicales.

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