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La réforme de La Poste repoussée après l'été

Le projet de loi, sur le changement de statut de l'entreprise, ne sera présenté au Parlement qu'après l'été - alors qu'il devait l'être avant l'été, pour entrer en vigueur le 1er janvier prochain. Les syndicats se disent déjà ravis de ce report.
Article rédigé par franceinfo
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La réforme de La Poste attendra. Un peu. Le projet de loi sur le changement de statut de l'entreprise, en société anonyme à capitaux publics, ne sera présenté au Parlement qu'après l'été. Alors qu'il devait être étudié avant...
_ Voilà qui devrait reporter l'entrée en vigueur du nouveau statut, prévue initialement le 1er janvier prochain.

Recul politique, ou simple aménagement de calendrier ? Il semble que le texte ne soit plus vraiment prioritaire, en ces temps de crise. Lors du changement de statut, l'Etat devra procéder à une augmentation de capital de 2,7 milliards d'euros - augmentation souscrite pour 1,5 milliard par la Caisse des dépôts, et 1,2 milliard par l'Etat.
_ Mais la situation économique pourrait amener l'Etat et la CDC à revoir leurs participations financières.

Et puis, il y a les élections européennes du mois prochain ; Nicolas Sarkozy n'a, semble-t-il, pas voulu donner de grain à moudre à l'opposition - la réforme est jugée suffisamment explosive comme cela.

D'ailleurs, officiellement bien sûr, rien n'a changé. Selon le secrétariat d'Etat à l'Aménagement du territoire, “quel que soit le calendrier, les objectifs de la réforme restent les mêmes quant à l'aménagement du territoire, à savoir la présence postale”.

Mais ce n'est pas vraiment de cela qu'il s'agit : le projet de loi vise à transposer, en droit français, la directive européenne d'ouverture à la concurrence du marché postal, le 1er janvier 2011.
_ La Poste doit abandonner son statut d'établissement public, et devenir une société anonyme. A capitaux publics...

Un changement qui n'est pas franchement du goût des syndicats, qui craignent une privatisation. D'ailleurs, à l'annonce de ce report, Sud-PTT n'a pas manqué de se réjouir publiquement, estimant que cela laissait “du temps pour convaincre et mobiliser”.

Guillaume Gaven, avec agences

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