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La production reprendra lundi à l'usine Philips de Dreux

La justice a infligé un camouflet au groupe d'électronique : Philips a été sommé de suspendre le plan social dans l'attente d'une meilleure consultation des représentants du personnel et de reprendre la production, sous peine d'une astreinte de 25.000 euros par jour. La direction obtempère. Provisoirement...
Article rédigé par franceinfo
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"C'est une énorme victoire". Hier soir, salariés de Philips, syndicats et représentants de partis de gauche se sont réunis à Dreux pour applaudir le jugement du tribunal de Chartres, et surtout la réaction de Philips : le groupe "prend acte de la décision de justice" et annonce que "la production reprendra ce lundi, dans l'attente d'une prochaine réunion avec les partenaires sociaux".

Les 212 salariés de l'usine d'assemblage de
téléviseurs à écran plasma vont donc retrouver le chemin de l'usine demain.

Mais pour combien de temps ? Philips a toujours le projet de fermer le site de Dreux : le président de la branche française Joël Karecki l'a confirmé hier soir, affirmant qu'il n'y aurait plus d'emplois Philips à Dreux
prochainement.

D'ailleurs, le tribunal de Chartres n'a pas remis en cause la fermeture du site, prévue depuis l'automne, mais la manière dont Philips a géré cette cessation d'activité : le groupe avait fermé les portes du site et arrêté l'activité lundi dernier, sans avoir attendu l'avis du comité d'entreprise, pourtant obligatoire pour tout plan social que cet avis soit positif ou négatif.
Deux jours avant la fermeture du site, les salariés avaient reçus un courrier les invitant à ne plus se rendre à leur poste de travail, sans
leur notifier leur licenciement.
Ce courrier, ainsi que des offres de reclassement en Hongrie à 450 euros par
mois, avaient provoqué un fort émoi parmi le personnel.

Le jugement leur donne raison, estime l'avocate de l'union départementale FO, Me Sandra Renda : "cette décision, qui va faire jurisprudence, montre qu'on ne ferme pas en France une usine comme ça ."

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