La "plus grande ferme de France" ouvre ses portes

Trois mille animaux, un millier d'exposants. Le salon international de l'agriculture se présente encore une fois comme la vitrine privilégiée des productions de la seconde puissance agro-alimentaire mondiale : la France.

Au chapitre des traditions, il faut compter le passage obligé des politiques. Nicolas Sarkozy est en tête d'attelage, avec un discours d'ouverture prononcé ce matin mais il n'a passé que deux heures au salon. Il y sera suivi par Ségolène Royal demain. Et l'ancien président, Jacques Chirac, ne résiste pas à venir prendre ce bain de foule qu'il affectionne mardi.

Au chapitre des animations, outre les traditionnels concours, spectacles et démonstrations, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche, a monté une immense table de débat de 64 m2 pour expliquer aux Français les bénéfices que le pays retire de la PAC (Politique agricole commune). Et ce alors que la France s'apprête à prendre la présidence de l'Union européenne, au second semestre 2008. Des dégustations y seront organisées, histoire sans doute de mieux faire glisser un sujet plutôt sec.

Ce 45ème salon s'ouvre sur un contraste : le soulagement des céréaliers, qui ont vu les prix des céréales flamber. Avec les vins de Champagne, ils contribuent le plus fortement à l'excédent de la balance commerciale agro-alimentaire française en 2007 : 9,1 milliards d'euros.
Mais les éleveurs, eux, font grise mine. Ils craignent de faire les frais d'une nouvelle réforme de la PAC et d'un accord à l'OMC, dans un contexte de sur-production, qui fait baisser les prix, en particuliers pour le porc. Ils demandent une hausse des subventions. Comme chaque année, ils profiteront de l'occasion pour attirer l'attention du président de la République.

Grégoire Lecalot