La "plus grande ferme de France" a ouvert ses portes
“Casse toi pauv'con !”
_ L'année dernière, sa visite au Salon de l'Agriculture avait provoqué un énorme buzz sur Internet. À un visiteur qui lui lançait "Touche moi pas, tu me salis", Nicolas Sarkozy avait répliqué par le désormais célèbre "Casse toi, pauv' con". Rien de tel cette année. Aucune anicroche ne semble avoir perturbé les déambulations du président de la République ce matin dans les allées de la "plus grande ferme de France".
Nicolas Sarkozy, qui était accompagné du ministre de l'Agriculture Michel
Barnier, a entamé son tour des stands au pas de charge, flatté une quinzaine de vaches, deux chevaux, un agneau de cinq jours apeuré, pris un chevreau dans ses bras, picoré un morceau de tomme de Savoie, englouti une sucrerie qu'il n'a pu identifier et bu une gorgée de lait aromatisé aux
fruits. Un petit détour par devant les bêtes de concours, dont certaines dépassent la tonne et demie, et la visite était pliée en moins de deux heures.
Prudent, Nicolas Sarkozy n'a pas monté l'escalier où il s'était fait huer l'an dernier, et n'a pas non plus visité les différents stands régionaux. Ce qui lui a notamment évité de rencontrer des représentants de la Guadeloupe.
Sur le livre d'or, il n'a inscrit que son nom et la date. "L'an dernier, il avait ajouté 'un ami''', souriait un habitué résigné.
Du taureau au lapin nain
Ce 46ème salon présente jusqu'au 1er mars plus de 4.000 animaux, dont 650 bovins, 550 ovins, 140 chevaux et poneys ainsi qu'une immense basse-cour. Cette année la Prim'holstein, vache au pelage noir et blanc qui figure sur l'affiche du salon, est à l'honneur.
Le salon laisse également une large place à la question du développement durable et du "produire mieux". Un thème choisi par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier qui souhaite fonder un "nouveau modèle agricole français" plus respectueux de l'environnement. Parmi les pistes évoquées, la réduction des pesticides et le développement de l'agriculture biologique.
Ces perspectives n'empêchent pas le salon de s'ouvrir "sur fond d'inquiétude", selon le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, Jean-Michel Lemétayer. En cause : la chute des revenus des agriculteurs et la prochaine réorientation des aides de la Politique Agricole Commune, qui devrait être annoncée lundi.
Céline Asselot, Gilles Halais, avec agences
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