La pilule du "surlendemain" désormais remboursée
Aujourd’hui en France, 60% des grossesses non désirées se soldent par une IVG – il s’en pratique 210.000 chaque année. Signe d’une sous-utilisation de la contraception d’urgence, les différentes pilules du lendemain, en particulier chez les femmes de plus de 25 ans. Selon une étude récente, un tiers des femmes de 18 à 44 ans est potentiellement exposée à un risque de grossesse non prévue. Mais seulement une sur dix a recours à la pilule du lendemain.
Deux types de contraception d’urgence offrent pourtant une autre issue que le geste chirurgical, l’IVG : la pilule du lendemain, la plus ancienne, qui peut être prise jusqu’à 72 heures suivant un rapport sexuel à risque (rapport non protégé, oubli de contraceptif ou accident de préservatif). Elle est disponible sans ordonnance et peut être délivrée gratuitement pour les mineures en pharmacie ou par les infirmières scolaires.
Remboursée à 65%
Et puis une nouvelle génération dite "pilule du surlendemain", peut être prise jusqu’à 5 jours après un rapport. EllaOne, fabriquée par NorLevo, n’est disponible que sur prescription médicale mais elle est désormais remboursée à 65% par l’assurance maladie.
L’utilisation de cette contraception d’urgence a doublé en cinq ans, de 2000 à 2005. Si elle offre aux femmes une "seconde chance", elle ne peut en aucun cas se substituer à la contraception classique. En particulier, elle ne protège pas les rapports qui suivent la prise de ces pilules, soulignent les spécialistes.
Gilles Halais, avec agences
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