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La Martinique emboîte le pas à la Guadeloupe

Le mouvement contre la vie chère qui paralyse la Guadeloupe depuis 18 jours s'étend à la Martinique. Une grève générale très suivie s'y est déclenchée hier, avec les même revendications que le mouvement guadeloupéen. A Pointe-à-Pitre, les négociations emmenées par le ministre Yves Jégo, marquent le pas.
Article rédigé par franceinfo
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Les douze organisations syndicales de Martinique se lancent dans un scénario à la guadeloupéenne. Elles ont décidé de reconduire la grève générale d'hier. Objectif, tout comme en Guadeloupe, lutter contre la vie chère et pour l'emploi. Elles ont constitué un “collectif du 5 février”, ouvert à d'autres organisations syndicales ou à des associations.

La mouvement a semblé très suivi hier, avec une manifestation qui a ressemblé 15.000 à 20.000 personnes dans les rues de Fort-de-France, selon la police et les organisateurs. Les rues de la capitale martiniquaise offraient le spectacle d'une ville morte, avec des commerces au rideau tiré pendant la manifestation, qui s'est déroulée sans incident.
_ Par ailleurs, aucun transport en commun n'a circulé dans l'île. Une opération escargot doit avoir lieu aujourd'hui vers la préfecture de Fort-de-France.

La préfecture a organisé deux réunions générales hier, rassemblant les représentants de l'Etat, des élus des collectivités locales et des parlementaires ainsi que des représentants patronaux et syndicaux.
_ Elles ont permis d'établir un programme de discussions, qui doivent s'ouvrir sur les salaires, les bas salaires et sur les prix.

“Arrêtez votre théâtre !” (un patron à Yves Jégo)

Une situation qui inquiète le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, qui a pris ses quartiers en Guadeloupe pour conduire le marathon des négociations à Pointe-à-Pitre. Inquiétude d'autant plus grande que les discussions quadripartites LKP-patronnat-collectivités-Etat ont connu des moments difficiles.

Elles ont porté sur une nouvelle baisse du prix du carburant de 30 centimes le litre (qui s'ajouterait à une première baisse de 20 centimes obtenue en décembre). La revendication salariale de LKP - une augmentation générale de 200 euros - aurait provoqué quelques passes d'armes entre le secrétaire d'Etat et les représentants du patronnat : “Arrêtez votre théâtre, pensez aux entreprises !”, aurait lancé un dirigeant patronal, pourtant réputé modéré, Yves Jégo. Le ministre doit rencontrer aujourd'hui les dirigeants de l'entreprise chargée de l'approvisionnement des Antilles en carburant, la SARA, filiale à 50% de Total.

Grégoire Lecalot, avec agences

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