La mairie de Gennevilliers renonce à interdire le ramadan aux animateurs
Au coeur de la polémique, l'article 6 du contrat de travail signé par les animateurs qui encadrent des enfants sur des séjours longs. Il stipule que le moniteur doit veiller à "se restaurer et s'hydrater convenablement en particulier durant les repas" afin d'être "en pleine possession de ses moyens physiques" .
C'est au nom de cet article que la mairie PCF de Gennevilliers avait décidé le 20 juillet dernier de suspendre quatre moniteurs qui respectaient le jeûne traditionnel du ramadan. Une décision justifiée par la sécurité des enfants - un accident impliquant une animatrice avait eu lieu
il y a deux ans - mais qui a provoqué la polémique. "C'est arbitraire et discriminatoire" s'est écrié Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie, tandis que le CFCM, Mohammed Moussaoui y voyait une"atteinte à la liberté religieuse des animateurs" .
"Pour apaiser le débat" , la mairie a annoncé ce mardi dans un communiqué qu'elle renonçait à"imposer l'application de l'article incriminé du contrat de travail sur le mois d'août" . La municipalité des Hauts-de-Seine renforcera cependant les contrôles dans les centres de vacances, et organisera à la rentrée une réunion de travail sur le sujet avec toutes les parties concernées.
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