La "jungle de Calais" sera démantelée dans les prochains jours, promet Besson
Cette zone boisée proche du port de Calais abrite des centaines de migrants qui espèrent réussir à rejoindre l’Angleterre. Un village clandestin, où errent des sans papiers à la merci de leurs passeurs, dans des conditions d’hygiène et de violence inacceptables.
Hier soir sur TF1, le ministre de l’Immigration a donc confirmé le démantèlement, "d’ici la fin de la semaine prochaine", de cette "base arrière des passeurs" . Depuis quelques jours courrait la rumeur d’une intervention policière imminente. Mais le ministre entend agir avec "fermeté et humanité", promettant "une solution individuelle à chacun des migrants".
"Retour volontaire avec un petit pécule"
La "jungle" s’est développée en 2002, après la fermeture du centre de rétention de Sangatte. Sur quelque 700 migrants il y a trois mois, la "jungle" n’en abriterait plus qu’environ 300 selon Eric Besson. Quelque 180 d’entre eux auraient accepté "un retour volontaire" dans leur pays d’origine "avec un petit pécule (leur) permettant de se réinstaller". Les autres ont pu faire une demande d’asile, ils bénéficient d’un titre de séjour provisoire et d’un hébergement, assure le ministre.
Ceux qui refusent ces dispositions seront en revanche renvoyés dans leur pays. "S'ils ne veulent pas le retour volontaire, s'ils ne relèvent pas du droit d'asile et s'ils n'acceptent pas de discuter avec les autorités, ils seront reconduits à la frontière", a fait savoir Eric Besson. "Nous sommes là pour dire qu’on ne passe plus outre-Manche par Calais", a conclu le ministre de l’Immigration.
Gilles Halais, avec agences
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