Cet article date de plus de douze ans.

La gauche du "non" a fait la preuve par l'union

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pour dire non à l'Europe de l'austérité à Paris ce dimanche. Un rassemblement "unitaire" selon les organisateurs. Une soixantaine d'organisations, dont le Front de gauche s'est mobilisée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Christian Hartmann Reuters)

Les organisateurs ont tenu à souligner le caractère
"unitaire" du rassemblement de ce dimanche. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues
de Paris contre l'austérité et le traité budgétaire européen. Ils étaient
80.000 selon le Front de gauche. Pas de chiffre officiels pour contrebalancer, car
la préfecture a fait savoir qu'elle ne communiquerait pas le nombre de
participants, "conformément à la
pratique s'agissant d'une manifestation à l'initiative d'un parti
politique"
.

"Cette
manifestation signifie l'entrée en mouvement du peuple français au côté des
autres peuples qui protestent contre l'austérité" (JM Mélenchon)

En tête de cortège, Jean-Luc
Mélenchon, co-président du Parti de Gauche. Interrogé sur l'absence de membres
de la gauche du PS ou d'EELV à ses côtés, Jean-Luc Mélenchon a répondu :
"Il n'y en a peut-être pas dans le carré de tête, mais il y a en partout
dans la manifestation."

Pour lui, "cette
manifestation signifie l'entrée en mouvement du peuple français au côté des
autres peuples qui protestent contre l'austérité"
. A ses côtés pour le
prouver, des élues européennes de la gauche radicale, une Espagnole et une
Portugaise.

Tout près de Jean-Luc
Mélenchon, il y avait aussi Pierre Laurent, numéro un du PCF, Philippe Poutou
et Olivier Besancenot, ex-candidats du NPA à l'Elysée, ainsi que des
représentants d'Attac. Olivier Besancenot a appelé au rassemblement de tous les
peuples d'Europe, "aux Grecs, aux Espagnols, aux Portugais pour leur dire
qu'ils ne sont plus seuls. Il se passe aussi des choses aujourd'hui en France.
On n'est plus les retardataires".

Les réactions à l'UMP

"Je comprends la
colère des gens qui ont manifesté"
, a déclaré Bruno Le Maire. Selon l'ancien
secrétaire d'Etat aux affaires européennes, "ils ont voté pour François
Hollande dans leur grande majorité"
, il "leur avait promis une
modification du texte et il n'a obtenu aucune modification"

François Fillon a
également commenté cette manifestation dimanche soir. L'ex-Premier ministre a
estimé qu'elle "illustre bien la désillusion qui est en train de s'emparer
d'une grande partie du pays et notamment de la gauche"
ajoutant que cela
le "préoccupe car cette désillusion risque d'aggraver les tensions dans un
pays qui connaît déjà des graves difficultés économiques"
.

 

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.