La France a dépassé les 66 millions d'habitants en 2015, selon l'Insee
Selon les derniers chiffres du recensement, la population française était de 66 190 280 habitants au 1er janvier 2015. A l'intérieur du territoire, Paris perd des habitants au profit des régions de l'Ouest et du Sud.
La population française (hors Mayotte) était de 66 190 280 habitants au 1er janvier 2015, selon les derniers chiffres du recensement communiqués par l'Insee mercredi 27 décembre. La population française a ainsi augmenté de 0,5% en moyenne par an entre 2010 et 2015 et a gagné pendant cette période 1 577 341 habitants.
"Le solde naturel [le rapport entre les naissances et les décès] induit une hausse de 0,4% de la population, bien supérieure à la progression due au solde apparent des entrées-sorties", a précisé l'Insee dans un communiqué. En clair, la hausse de la population en France est surtout due au nombre de naissances plutôt qu'à l'apport migratoire.
Paris perd des habitants, le Sud-Est attire moins
Un habitant sur cinq vit dans l'une des 100 communes les plus peuplées de France. Au total, 75 départements ont une population qui augmente entre 2010 et 2015. "Ces rythmes de croissance sont similaires à ceux enregistrés annuellement entre 1990 et 2010", a ajouté l'Insee. L'institut de statistiques indique également parmi les chiffres notables que si Paris a un solde naturel positif, la capitale "est déficitaire en population sur la période" de 2010 à 2015. Cela veut dire que les habitants qui quittent Paris sont plus nombreux que ceux qui viennent s'y installer. Ainsi, Paris a perdu 0,3% de sa population entre 2010 et 2015.
Les chiffres reflètent aussi l'attractivité du Sud et de l'Ouest, "même si celle de la façade méditerranéenne fléchit". La région Provence-Alpes-Côte d'Azur et le sud-est de l'Occitanie n'attirent plus particulièrement les foules.
Parmi les régions qui concentrent le plus les augmentations de population, on retrouve l'Ile-de-France et les départements d'outre-mer, avec un pic en Guyane qui culmine à 2,3% de croissance de population par an.
En revanche, le nombre de décès est supérieur à celui des naissances dans les départements du centre et du quart sud-ouest du territoire, où la population est plus âgée. "Le solde naturel est ainsi particulièrement déficitaire dans la Creuse (-0,8% par an), la Nièvre et le Cantal (-0,5%)", relève l'Insee.
Plus de 1000 communes en moins depuis 2015
Par ailleurs, les soldes migratoires [les différences entre les entrées et les sorties sur le territoire du département] sont déficitaires dans le Nord-Est, "au nord d'une ligne allant de la Seine-Maritime, Paris et l'est de l’Ile-de-France jusqu’au Jura", indique l'Insee. Les départements corses, de l'Hérault, de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Orientales peuvent compter de leur côté sur un excédent migratoire.
Le nombre de départements où la population est stable ou en baisse augmente (27, soit 13 de plus qu'entre 1990 et 2010). Ils sont localisés sur une diagonale allant des Ardennes au Massif central. L'Orne, les Vosges, la Haute-Marne, l'Indre et la Nièvre cumulent déficits naturels et migratoires.
Enfin, autre chiffre notable, celui du nombre de communes : il est de 35 399 en 2017, soit 1 130 communes de moins qu'au 31 décembre 2015. L'Insee explique cette baisse significative par le nombre élevé de fusions de communes ces dernières années. Par ailleurs, 261 communes en 2017 ont moins de 30 habitants.
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