La Cour des comptes épingle à nouveau la gestion de la SPA
"Jamais encore la Cour des comptes n'avait été confrontée à un cas comme
celui de la SPA", a notamment indiqué Philippe Séguin.
Et pour cause, le premier président de la Cour des comptes n'en est pas à sa première mise en garde de la Société protectrice des animaux.
"Cela fait plus de huit ans que nous critiquons la gestion de la SPA et nous
ne constatons pas d'amélioration", a déploré Philippe Séguin.
_ Deux précédents rapports, en 2002 et 2004, avaient déjà mentionné le problème.
Objet de l'ire de l'institution, une gestion minée par les gaspillages, les défaillances de gouvernance et de direction, voire l'amateurisme...
"Indispensable utilité"
Concrètement, deux domaines posent souci :
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Les frais de traitement des dons qui ont presque doublé par rapport à 2003
atteignant 43% des montants collectés en 2007, selon le rapport. -
Les réserves financières de l'association qui se sont élevées à 79 millions
d'euros en 2007, les placements financiers à 66,9 M euros, soit presque trois
années de ressources issues de la générosité publique et pas moins de treize
fois les dépenses annuelles d'investissements (5 M euros).Pour sa défense, la présidente de la SPA, Virginie Pocq Saint-Jean, a revendiqué "l'indispensable utilité" publique qui lui a été reconnue depuis sa création en 1845.
Cette association "a traversé des décennies et elle vivra tant que la
souffrance animale subsistera", a assuré Mme Pocq Saint-Jean, qui pris la
présidence de la SPA en novembre 2008.Matteu Maestracci avec agences
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