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La caricature, un "droit fondamental" pour Manuel Valls

Après la publication de caricatures du prophète Mahomet dans le dernier numéro de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, le ministre de l'Intérieur a reçu les représentants des musulmans de France. Manuel Valls a réaffirmé la liberté d'expression, tout en prônant la fermeté contre les manifestations qui troubleraient l'ordre public.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Devant ses invités, réunis en
urgence alors qu'enfle la polémique sur le dernier numéro de Charlie Hebdo, Manuel
Valls a réaffirmé la liberté d'expression de la presse. Le ministre de
l'Intérieur a refusé toute remise en cause du
"droit d'expression, celui de l'information, de l'opinion, de la
caricature dans le cadre évidemment de la loi"
.

Le ministre invite les
caricaturistes à faire preuve de "responsabilité" , car souligne
Manuel Valls, chaque déclaration, "peut attiser, peut provoquer
des confrontations"
. Mais il est hors de question de remettre en cause ce
"droit fondamental" à la caricature.

"Les tribunaux sont
là pour être saisis par ceux qui se considéreraient comme attaqués,
offensés" (Manuel Valls)

Les mécontents doivent
donc saisir la justice. Manuel Valls insiste, alors que la France est en alerte : la rue n'est pas le lieu où
"attiser les esprits, semer la haine"
. "Toute manifestation qui
vise à troubler l'ordre public ne sera pas autorisée, sera interdite et j'ai
donné consigne à l'ensemble des préfets pour que ces interdictions se traduisent
concrètement"
, a poursuivi le ministre.

"Une initiative
extrêmement dangereuse et même totalement irresponsable" (Dalil Boubakeur)

Face au ministre, la
délégation des représentants des musulmans de France, parmi lesquels le recteur
de la grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur. Le recteur a annoncé qu'un message
d'appel au calme, "élaboré par nos organisations qui reflètent
démocratiquement l'opinion des musulmans"
, serait lu dans toutes les
mosquées de France jeudi et vendredi, jour de la grande prière.

A la question de savoir
si une plainte sera déposée suite aux caricatures de Charlie : "S'il y a
des éléments qui tombent sous le coup de la loi, là, nous porterons plainte,
mais pour le moment c'est le mépris"
qui prévaut, a-t-il lancé. "Concernant les caricatures, je ne pense pas porter plainte mais nous étudierons la question. Une plainte est peut-être un objectif lointain",  a pour sa part
ajouté le président du Conseil français du culte musulman
(CFCM).

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