La campagne présidentielle reprend dans la polémique
Marine Le Pen est sortie de son silence tôt ce matin et tout s’est ensuite enchainé pour que la polémique atteigne un pic en fin d’après-midi.
Offensive du Front national
Alors qu’on apprend ce matin que l’ennemi public numéro 1 est encerclé et se revendique d’Al-Qaida, Marine Le Pen affirme sur iTélé que "le risque fondamentaliste a été sous-estimé dans notre pays" . Elle parle de "laxisme" et reproche notamment au pouvoir de ne pas avoir su empêcher les armes de se retrouver dans des caves malgré les promesses qu’elle a entendues en 2007. Elle vise sans le citer Nicolas Sarkozy et sa politique depuis son arrivée au pouvoir. Marine le Pen profite encore de son intervention télévisée pour relancer le débat sur la peine de mort.
En milieu de mâtiné, le Front national publie un communiqué très vif qui dénonce les "salauds" qui ont "instrumentalisé la tragédie de Toulouse" contre le FN et sa candidate à l'élection présidentielle. "A l'attention de Mme Buffet, de MM. Mélenchon, Bayrou, Sopo et autres : vous avez cru pouvoir misérablement instrumentaliser la tragédie de Toulouse contre le Front national" et Marine Le Pen. "Cette entreprise […] a raté" , écrit notamment le FN.
Bayrou et le Front de gauche répliquent
François Bayrou déclare alors que "l'extrême droite cherche à surfer sur la situation" . Et dans un communiqué, Alexis Corbière, secrétaire général du Front de gauche parle, lui, des "charognards du Front national" . Il estime que "pour le FN, tout est bon pour récupérer et alimenter la névrose anti musulmane" . Un peu plus tôt, Jean-Luc Mélenchon affirmait que le "premier devoir" était désormais de "lutter contre les assimilations et stigmatisations haineuses". Enfin, dans l’après-midi, Philippe Poutou, candidat du NPA met en garde contre "toute utilisation politique" du drame.
La charge de l’UMP contre Le Pen et Hollande
En fin d’après-midi, Valérie Rosso-Debord met les candidats du FN et du PS dans le même sac. Dans un communiqué, la déléguée générale adjointe de l'UMP accuse François Hollande et Marine Le Pen de "tenter d'instrumentaliser à leur petit profit politicien" les tueries de Montauban et de Toulouse.
Elle affirme que Marine Le Pen n’est "jamais à une outrance près" et qu’elle* "oublie un peu rapidement l'action réitérée et permanente du gouvernement dans sa lutte contre le terrorisme".
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Ensuite, le communiqué attaque François Hollande "qui évoque [...] la demande de sécurité et de protection des Français" ; Valérie Rosso-Debord accuse alors les socialistes d’avoir voté contre toutes les lois que le gouvernement de Nicolas Sarkozy a fait voter depuis cinq ans sur les prisons, le terrorisme, l’immigration.
L’équipe Hollande indignée
Réplique immédiate du PS par l’intermédiaire d’un communiqué Bernard Cazeneuve, un des porte-parole de François Hollande : "Les propos de Valérie Rosso-Débord et de certains membres de l'UMP accusant François Hollande d'instrumentalisation du drame de Toulouse sont indignes et méritent d'être condamnés le plus fermement possible par la direction de leur parti".
Les parenthèses dans la campagne n’étaient pas très étanches depuis lundi. Elle ont maintenant complètement sauté.
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