La campagne d'affichage du Défenseur des droits fait polémique
"Être défendu est un droit pour moi aussi" , tel est le slogan de la campagne d’affichage du Défenseur des droits, Jacques Toubon. En cause notamment, le comportement des forces de police pour lequel il reçoit "chaque année des centaines de dossiers à traiter". De quoi provoquer la colère des syndicats de police qui demandent le retrait de ces affiches.
"Nous sommes déjà dans une période tendue, il n'a rien trouvé d'autre à faire"
— Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie officiers
Les syndicats fulminent, à l'image de Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie officiers : "Nous demandons au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a toujours défendu les policiers, d’intervenir auprès du Défenseur des droits pour faire cesser cette campagne, assène-t-il. Nous sommes dans une période extrêmement tendue, où nos collègues s’engagent au quotidien dans beaucoup de difficultés pour la défense de nos citoyens, et le Défenseur des droits ne trouve rien d’autre à faire que de jeter une suspicion généralisée sur les forces de police".
"C'est jeter l'opprobre sur toute une profession"
— Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie officiers
Patrick Ribeiro va même plus loin. Il accuse à demi-mot Jacques Toubon de détruire l'image des forces de l'ordre. "C’est jeter l’opprobre sur toute une profession alors que le système fonctionne plutôt bien. Les policiers sont vraisemblablement la corporation la plus contrôlée, il y a des contrôles administratifs, hiérarchiques, parlementaires, transnationaux, alors là, c’est trop", a-t-il ajouté.
De son côté, le Défenseur des droits parle dans un communiqué de simple rappel de l'une de ses missions. Il a également précisé qu'il a dû traiter 702 réclamations en 2015 pour des acteurs publics et privés de la sécurité. La moitié concernait des comportements policiers pendant leur service.
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