L'hebdomadaire "L'Express" révèle avoir été dirigé par un agent du KGB

"Son entourage intime a confirmé cette relation occulte à L'Express", affirme le rédacteur en chef société Etienne Girard.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un numéro du magazine "L'Express" en 2005. (GREGORY BOISSY / MAXPPP)

"Un journaliste brillant. Mais aussi un traître à la France qui, pendant trente-cinq ans, a émargé au KGB." Le magazine L'Express révèle, dans son édition publiée jeudi 15 février, que son directeur dans les années 1970, Philippe Grumbach, était un espion pour les services secrets de l'URSS.

"Son entourage intime a confirmé cette relation occulte à L'Express. Proche de Mitterrand et de Giscard, il a été, à l'insu de tous, un des plus grands espions soviétiques de la Vème République", affirme le rédacteur en chef du service société, Etienne Girard, qui signe avec Anne Marion une enquête de longue haleine, menée dans les archives du KGB. Philippe Grumbach, qui se cachait derrière l'alias "Brok", est mort en 2003, à 79 ans.

Une "zone d'ombre" dévoilée

"Il était impossible de ne pas dévoiler cette zone d'ombre au sein d'un journal qui, de Jean-Jacques Servan-Schreiber à Jean-François Revel, de François Mauriac à Raymond Aron, s'est toujours attaché à combattre les utopies totalitaires et les ravages du communisme", écrivent Etienne Girard et Eric Chol, directeur de la rédaction, dans l'édito du magazine.

Philippe Grumbach y a occupé des fonctions de rédacteur en chef de 1956 à 1960, avant de devenir le directeur de la rédaction en 1974. Il a aussi été secrétaire de rédaction à l'Agence française de presse (l'ancienne AFP) de 1946 à 1948. Après un détour à Libération puis Paris-Presse-l'Intransigeant, il était entré à l'Express en 1954 comme rédacteur. Il fonde Pariscope en 1965, puis dirige le Crapouillot. Il retourne ensuite à L'Express où il occupe, à partir de 1971, les fonctions notamment de directeur politique, puis rédacteur en chef, et directeur de la rédaction.

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