L'Etat au chevet de la Camif
“A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles”, annonce d'entrée de jeu Luc Chatel. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie était à Niort ce midi, afin d'annoncer les aides de l'Etat aux salariés de la Camif - et aux sous-traitants.
_ Car la liquidation judiciaire de Camif particuliers touche tout le bassin niortais. L'onde de choc risque de se faire sentir encore un petit moment.
Dans cette situation, que propose le gouvernement ? Deux choses, en fait.
_ D'abord, une plate-forme formation-emploi avec une cellule de reclassement pour les salariés, d'un montant de deux millions d'euros.
Ensuite, une convention de reclassement personnalisée : 80% du salaire brut pendant trois mois et 70% pendant cinq mois - soit 17.000 à 20.000 euros par personne, pour un coût total de 20 millions d'euros.
Ces mesures ont été plutôt fraîchement accueillies par les représentants de la Camif. “Les propositions ne correspondent pas aux attentes ni aux besoins
des salariés qui possèdent déjà une formation. Il n'attendent pas une
plate-forme de reconversion mais de l'argent pour faire vivre une entreprise
viable”, explique ainsi Jocelyne Baussant, déléguée syndicale FO.
Les syndicats appellent à manifester demain, à Paris.
Guillaume Gaven, avec agences
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