En 2010, les femmessalariées du secteur privé ont gagné en moyenne un revenu net annuel de 15.600euros. Selon une étude publiée ce vendredi par l'Insee, cela représente unedifférence de 28% entre les revenus salariaux des hommes et des femmes, soitquatre points de moins qu'en 2008. Cet indicateur de l'écart du revenu salarialfait entrer en compte à la fois les différences de niveau de salaire et cellesen termes de nombre d'heures travaillées.L'écart est moins granddans le secteur public, où il stagne à 18% depuis une dizaine d'années. De même,dans l'industrie et la construction, les écarts s'élèvent à 18,8%. Chez lesemployés, en revanche, où les femmes occupent plus de 70% des postes, ladifférence est plus grande. L'Insee explique ce resserrement de l'écart parl'augmentation plus rapide chez les femmes du nombre de diplômés du supérieur,mais aussi par l'augmentation du chômage masculin engendrée par la criseéconomique.Un écart plus faiblepour les cadres Un autre rapport publié cevendredi par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) fait le point sur lasituation chez les cadres. Là aussi, l'écart entre les salaires des hommes etceux des femmes reste élevé : en 2012, les femmes cadres ont gagné en moyenne20,6% moins que les hommes. Cet écart est toutefois plus faible qu'en 2008, oùil s'élevait à 22%.Selon l'Apec, cesdifférences s'expliquent par le fait que les femmes cadres sont issues defilières "moins rémunératrices" durant leur formation, commel'université, alors que les hommes sont plus nombreux à sortir d'écoles decommerce ou d'ingénieurs. Ce qui n'empêche qu'à "filière de formationidentique, les hommes sont systématiquement mieux payés que les femmes ",reconnaît l'Apec.Le rapport de l'Apec noteenfin que l'écart de salaire médian augmente avec l'âge des cadres. Pour lesplus jeunes, il n'est que de 2%. Il augmente petit à petit en fonction destranches d'âge (7% pour les 30-34 ans, 16% pour les 40-44 ans) pour s'établir à22% à partir de 45 ans."Il y aura des sanctions [dans les entreprises] dans les six mois si rien ne se passe" (Najat Vallaud-Belkacem)La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem promet des sanctions contre les entreprises qui ne luttent pas pour réduire les inégalités de salaires. Des sanctions qui pourraient aller jusqu'à 1% de la masse salariale. Elle donnent six mois aux sociétés pour corriger le tir.