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L'avenir de l'assurance-chômage en discussions

Patronat et syndicats se retrouvent aujourd'hui, pour un premier round de négociations sur la convention d'assurance-chômage, qui expire fin mars. _ Grosso modo, les organisations patronales veulent reconduire le cadre actuel, qui date de 2009 ; les syndicats, eux, veulent l'améliorer - indemniser un plus grand nombre de chômeurs...
Article rédigé par franceinfo
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C'est un dossier qui a pu, par le passé, être totalement miné, mais qui aujourd'hui sera abordé plutôt sereinement : patronat et syndicats se retrouvent pour parler de l'avenir de l'Unedic. Il n'y a pas d'urgence à mettre sur pied une nouvelle convention - l'actuelle reste valable jusqu'à la fin mars - mais il faut bien commencer à en discuter... dans la mesure du possible.

Le Medef a déjà prévenu : “il n'est pas question d'innovations radicales à l'occasion de cette négociation”, expliquait Laurence Parisot mardi dernier. “Nous souhaitons principalement reconduire le cadre actuel.”

Les syndicats, eux, se prennent à espérer une amélioration de ce cadre. La CGT considère que le système ne protège pas assez les précaires - aujourd'hui, seule la moitié des demandeurs d'emploi est indemnisée. Elle réclame des indemnités dès deux mois travaillés, au lieu de quatre actuellement.
_ CGT, CFDT, CFTC et FO veulent aussi créer un système permettant de garder
des indemnités non utilisées pour une période de chômage ultérieure. Une façon
d'encourager à accepter un emploi, même risqué.

Les organisations se rejoignent aussi sur l'idée de cotisations patronales
variant selon la durée des contrats, afin de "pénaliser les entreprises qui
utilisent systématiquement des contrats courts", selon Stéphane Lardy, de FO.

11 MILLIARDS D'EUROS DE DEFICIT CUMULE

Mais la marge de manœuvre semble bien limitée : l'Unedic accuse un déficit cumulé de 11 milliards d'euros. Avec la crise, les rentrées de cotisations ont diminué, et les indemnisations ont augmenté.
_ Sauf que les prévisions sont plutôt optimistes : d'ici la fin 2014, l'Unedic devrait réduire ce déficit à 6,7 milliards.

Dès 2013, les comptes devraient même renouer avec l'excédent - 500 millions semestriel -, ce qui pose d'autres questions : le patronat veut que l'on prévoie déjà une baisse des cotisations pour le jour où ça arrivera... FO parle d'aberration tant que perdurera le déficit cumulé.
_ La CGT, plus simple, préfère indemniser tout le monde et mieux plutôt que
baisser les cotisations.

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