L'armée pour lutter contre la dengue en Martinique

Mercredi le redoutable moustique vecteur de cette fièvre s'invite à Matignon. Une réunion est prévue afin de mettre en place le plus rapidement possible tous les moyens nécessaires à une éradication de l'épidémie. Une épidémie qui prend une ampleur inédite. La précédente vague de dengue de 2007 n'avait pas atteint ces niveaux : 3.500 cas avérés par semaine en Martinique, près de 1.000 par semaine en Guadeloupe.

Maladie virale transmise par les moustiques Aedes, la dengue se traduit par une forte fièvre accompagnée de maux de tête, de courbatures et d'une sensation de fatigue. La majorité des cas sont sans complications, mais la maladie peut évoluer vers des formes sévères (dengue hémorragique).

En Martinique les militaires vont donc d'abord intervenir dans le sud de l'île, où l'épidémie est la plus virulente. Objectif : les écoles pour exterminer les gîtes larvaires à quelques jours de la rentrée. "L'armée va permettre d'avoir plus de moyens techniques et d'intervenir là où c'est difficile" , a confié le Directeur Général de l'Agence Régionale de la Santé, Christian Ursullet.

S'il n'existe ni vaccin, ni traitement spécifique, des moyens simples permettent de limiter les risques d'infection. L'InVS recommande de se protéger contre les piqûres de moustiques (moustiquaires, vêtements
couvrants, répulsifs et insecticides). Il faut aussi éviter la prolifération des vecteurs de la maladie en éliminant régulièrement tous les lieux de reproduction des moustiques, à l'extérieur comme à l'intérieur des maisons : soucoupes sous les pots de fleur, réservoirs d'eau.

Caroline Caldier, avec agences