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Xynthia : le préfet déclare d'utilité publique les expropriations à La Faute et à l'Aiguillon-sur-mer

29 personnes avaient trouvé la mort à La Faute-sur-mer, après le passage de la tempête Xynthia. L'Etat a racheté 688 maisons, situées en zone inondable, pour les détruire. Mais une centaine de propriétaires refusent encore de vendre. D'où cette déclaration d'utilité publique.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Guillaume Gaven Radio France)

C'était il y a déjà presque trois ans. Dans la nuit du 28 février 2010, la tempête Xynthia s'abattait sur la Vendée et la Charente-Maritime. 29 personnes trouvaient la mort, à La Faute-sur-mer, noyées dans leurs maisons submergées par les eaux.

Pour éviter un nouveau drame, l'Etat a repris l'avantage. Et a décidé de détruire toutes les maisons construites en zone inondable. Après une longue procédure à l'amiable, 688 maisons ont été rachetées, à La Faute et à l'Aiguillon-sur-mer. A La Faute, les quartiers ont été rasés presque totalement.

103 propriétaires refusent de partir

Mais il reste encore 10 maisons à La Faute, et 93 à l'Aiguillon, que les propriétaires ont refusé de vendre. La seule décision de les exproprier est d'en passer par une déclaration d'utilité publique... que le préfet de Vendée vient de prendre. Les opposants, réunis en association, ont d'ores et déjà indiqué qu'ils contesteraient cette décision en justice.

Le débat porte notamment dans la zone de la "Pointe de l'Aiguillon", où l'eau avait détruit la digue, sans faire de victimes : il n'y a quasiment que des résidences secondaires - c'est l'argument de défense des irréductibles : "dans la mesure où il n'y a pas eu de victime, cette décison (d'expropriation) n'est pas fondée" , explique Marie-Christine Baffoux Kays, présidente de l'associaton des résidents de la pointe de l'Aiguillon.

Le préfet Bernard Schmelts dit, de son côté, ne pas avoir eu le choix : "Si j'ai pris cette décision c'est qu'il n'y avait pas d'autre solution parce que nous sommes sur des terrains extrêmement vulnérables" .

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