WikiLeaks : Bradley Manning, un agent des "anarchistes de l'information" selon l'accusation
Bradley Manning, la "taupe", le "traître" à sa nation. Le jeune soldat américain de 25 ans n'a pas été épargné ce jeudi par le procureur militaire de la cour martiale de Fort Meade, dans le Maryland.
Une grande partie de la journée était consacrée au réquisitoire, et le doute quant à la culpabilité de Bradley Manning n'est pas permis, selon l'accusation. Selon le major Ashden Fein, le jeune soldat "a livré ces documents clés-en-mains pour être utilisés par l'ennemi ", en l'ocurrence al-Qaida. Bradley Manning avait fourni des milliers de câbles diplomatiques et militaires américains - après les avoir téléchargés dès novembre 2009 - au site WikiLeaks. Il avait été arrêté en Irak en mai 2010. Le site fondé par Julian Assange continue à lui apporter son soutien depuis des mois.
Pas de doute
Le procureur militaire a tenté de persuader son auditoire, en premier lieu la juge militaire Denise Lind, que Manning savait parfaitement ce qu'il faisait, et quelles en seraient les conséquences. Selon lui, le soldat avait été entraîné à savoir que des informations telles que celles-ci étaient susceptibles de tomber dans des mains mal intentionnées. Il a même ajouté que le site WikiLeaks lui-même lui était bien connu, puisqu'il était déjà dans la ligne de mire de l'armée américaine.
Poursuivi pour 22 chefs d'accusation dont "collusion avec l'ennemi", Bradley Manning risque jusqu'à 154 ans de prison. Lors d'une audience préliminaire à l'ouverture de son procès le 3 juin dernier, le soldat avait clamé sa bonne foi, diant vouloir simplement "provoquer un débat ".
Le verdict de la cour martiale est attendu dans les jours qui viennent, après plaidoirie de son avocat.
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