Viande de cheval : un trader néerlandais mis en examen en France
L'entreprise
Draap Trading pour laquelle travaillait Jan Fasen, le trader mis en examen, est basée
à Chypre. Elle aurait fourni de la viande de cheval à l'ancienne
société Spanghero. Un lot de viande qui a ensuite été vendu à des industriels de l'agroalimentaire comme étant du bœuf, pour
fabriquer notament des lasagnes.
Une enquête toujours active
Les investigations françaises dans un dossier européen sont conduites par
deux juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris. C'est en
toute discrétion que Jan Fasen a été entendu début avril. Selon son avocat, Me
Triomphe, il s'est présenté "spont anément à une convocation ".
Le trader travaillant pour la société chypriote aurait ensuite été placé
en garde à vue le 8 avril et mis en examen notamment pour tromperie
aggravée et escroquerie en bande organisée. Il a été placé en détention
provisoire. Son avocat précise que "sur le fond, il conteste les faits qui lui
sont reprochés" .
Un trader discret, condamné aux Pays-Bas
Jan Fasen est âgé d'une
soixantaine d'années. Très peu d'informations sont disponibles sur ses
activités professionnelles. Côté judiciaire, il a déjà été condamné en appel aux Pays-Bas
pour avoir vendu en France du bœuf prétendument halal, alors qu'il s'agissait,
déjà, de viande de cheval. Cette affaire remonte à 2007-2009. Le trader avait
alors écopé d'une amende de 50.000 euros et de six mois de prison avec sursis.
Une troisième mise
en examen
Avant le trader néerlandais, deux ex-dirigeants de l'ancienne société Spanghero ont été mis en examen en septembre 2013, dans cette
affaire européenne. Selon la direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 16 pays ont été concernés par l'afaire au cours de laquelle ont été écoulées 50.000 tonnes de viande dont 800 tonnes en France.
L'onde de choc alimentaire
provoqué par ce scandale a eu raison d'une partie des activités de l'entreprise
Spanghero, basée à Castelnaudary dans l'Aude. Reprise par l'un de ses anciens
fondateurs, elle peine à se relancer sous le nom de La Lauragaise.
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