Var : un homme mis en examen pour actes de tortures et de barbarie
Un Varois âgé d'une trentaine d'années a été mis en examen pour traite d'un être humain avec actes de tortures et de barbarie a révélé mercredi France Bleu Provence. Il risque la prison à perpétuité.
Un homme d'une trentaine d'années a été interpellé la semaine dernière à Gonfaron (Var) et mis en examen pour traite d'un être humain avec actes de tortures et de barbarie, révèle mercredi 11 janvier France Bleu Provence. Les faits ont été commis à l'encontre d'un jeune Serbe du même âge, transformé petit à petit après son arrivée en France en esclave. Ces actes criminels sont passibles d'une condamnation à la prison à perpétuité.
Tout a commencé il y a quatorze mois. Le Varois, lui-même d'origine serbe, fait venir son ami, également trentenaire, depuis la Serbie afin de l'aider dans son entreprise de pose de fenêtres. Les relations entre les deux hommes se dégradent rapidement et tournent au calvaire pour la victime. La situation dégénère et devient même, selon le procureur de la République de Draguignan, Ivan Auriel, "la parfaite illustration d'un esclavagisme des temps modernes."
40 kilos perdus en quelques semaines
D'après les premiers éléments de l'enquête, la victime a été soumise à des privations de nourriture qui lui ont fait perdre plus de 40 kilos en quelques semaines. De plus, elle a reçu quotidiennement des coups de cutter, des coups de poing américain, ou s'est fait écraser les mains, préalablement posées sur une table recouverte de morceaux de verre, par une batte de baseball. La victime s'est par ailleurs retrouvé régulièrement à dormir sur un paillasson, placé sur le balcon.
Ne parlant pas français, le jeune Serbe ne peut pas expliquer l'origine de ses blessures à l'hôpital. Quand, voyant qu'il est trop mal en point, son bourreau finit par l'y emmener. C'est l'agresseur qui raconte sa version des faits, sans évidemment faire mention des violences qu'il a lui-même infligé à sa victime.
Il "ne travaillait pas assez bien"
Selon les déclarations du mis en cause, les violences auraient commencé il y a quelques mois. Le tortionnaire présumé a, lui, expliqué avoir été violent parce que l'homme "ne travaillait pas assez bien" et qu'il "lui faisait perdre des clients".
L'enquête va désormais devoir déterminer comment de tels faits ont pu se dérouler sans que personne n'ait rien entendu, hormis la femme de l'agresseur, elle aussi victime de la violence de son mari. Le tortionnaire présumé a été placé en détention provisoire.
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