Une affaire de harcèlement à La Poste devant la justice
L'ancienne cadre Astrid Herbert-Ravel accuse le groupe de service public de harcèlement moral. Elle affirme avoir été mise au placard et avoir subi des pressions après avoir dénoncé des faits de harcèlement sexuel.
Ce jeudi cinq cadres et supérieurs hiérarchiques ainsi que l'ancien PDG de la poste, Jean-Claude Bailly, vont comparaitre sur citation directe, c'est à dire sans enquête de police préalable. Les juges vont se baser sur les débats de l'audience.
En 2002, Astrid Herbert Ravel est responsable des ressources humaines du service financier en Ile-de-France lorsque tout s'effondre. Elle dénonce des faits de harcèlement sexuel et se retrouve au placard. Pendant neuf ans, elle a tenté de régler l'affaire en interne.
Propos "humiliants "
Durant toute cette période, elle affirme avoir été "mise au placard ", installée dans un bureau entre l'escalier de secours et les toilettes, loin des bureaux des collègues de son service, ou "oubliée " en congé maladie. Elle se plaint de "propos humiliants et vexatoires ".
Astrid Herbert-Ravel dénonce même un harcèlement moral institutionnalisé, rappelant qu'elle n'est pas la seule à rapporter de tels agissements. La plaignante réclamerait un million 255 000 euros de dommage et intérêt. Une somme "démesurée " selon l'avocat de La Poste.
L'avocat de l'entreprise publique entend plaider la nullité et l'irrecevabilité des poursuites. "Elle en veut à la Poste de ne pas avoir fait une carrière digne d'elle-même " et mène une "croisade " contre l'entreprise, qu'elle cherche à "salir " explique-t-il.
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