Cet article date de plus d'onze ans.

Un viticulteur à la barre pour flagrant délit d'AOC trompeuse

Olivier Cousin, viticulteur, est jugé à partir de ce mercredi à Angers pour plusieurs délits constatés sur les bouteilles de sa production. Ses concurrents, et tenants de la sacro-sainte appellation d'origine contrôlée, lui reprochent notamment d'avoir inscrit "Anjou" sur son vin de table. "Pratique commerciale trompeuse", accuse la justice. L'audience a été renvoyée au 5 mars 2014
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Olivier Cousin, 53 ans, se pose comme un cas à part parmi les viticulteurs d'Anjou. Installé depuis plus de vingt ans à Martigné-Briand (Maine-et-Loire), il a choisi il y a quelques années de changer complètement sa façon de travailler. Aujourd'hui, il n'utilise plus de pesticides, pas plus d'additifs, laboure ses vignes à cheval... et rencontre le succès à travers le monde grâce à son vin exporté aux quatre coins de la planète. Depuis 1995, cette façon d'envisager la vigne lui a coûté une sortie de l'AOC (appellation d'origine contrôlée).

"Ils (les membres de l'AOC) se sont réservés les termes les plus valorisants, c'est ça qui me tue" (Olivier Cousin)

Mais, le viticulteur en convient sans en admettre le fond, Olivier Cousin a continué pendant quelque temps à apposer le mot "Anjou" à côté de l'inscription vin de table sur ses bouteilles, 2.802 étiquettes selon l'inspection des fraudes qui a mené la perquisition. Interdit.

C'est pourquoi la fédération viticole a plusieurs fois porté plainte devant la justice, et que l'affaire se retrouve à partir de ce mercredi au tribunal d'Angers. L'audience a été reportée au 5 mars 2014.

Pourtant, Olivier Cousin, qui ne veut en aucun cas rejoindre le label AOC, ne comprend pas qu'on lui interdise d'utiliser le nom de sa région d'origine. Alors, taquin, il utilise désormais l'appellation Anjou Olivier Cousin sur ses bouteilles, trois initiales qui forment l'acronyme... AOC.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.