Un nouvel espoir pour les deux éléphantes de Lyon menacées d'euthanasie ?
Brigitte Bardot va devoir
encore attendre avant de prendre son passeport russe.
Car mercredi, la saga des deux
éléphantes a connu un nouveau rebondissement, a priori positif pour elles. Le
rapporteur public, invité à livrer son avis devant le Conseil d'Etat, a en
effet préconisé de suspendre l'arrêté préfectoral ordonnant l'euthanasie des
deux pachydermes, compte tenu de la "disproportion" de cette
décision, prise sans rechercher des "mesures moins radicales" . En
matière de droit, il existe un soupçon d'"illégalité" sur cet
arrêté.
Baby et Népal, un
feuilleton qui dure
En décembre dernier, la
préfecture du Rhône avait pris cet arrêté d'euthanasie, soupçonnant des cas de
tuberculose chez les deux animaux, une décision confirmée le 21 décembre par le
tribunal administratif de Lyon. Le PDG du cirque Pinder Gilbert Edelstein, propriétaire des éléphantes, s'était alors pourvu en cassation, tout en demandant une grâce présidentielle à François Hollande.
Baby et Népal, âgées
respectivement de 42 et 43 ans, ont fait leur entrée sur la scène publique en
août dernier, quand elles ont vu mourir leur voisine d'enclos
du parc de la Tête-d'Or à Lyon, Java, dont l'autopsie a révélé qu'elle était
atteinte de tuberculose. Problème : Baby et Népal avaient elles aussi, un
an plus tôt, subi des tests, montrant leur possible exposition à la maladie. C'est pourquoi le cirque Pinder les avait isolées des autres bêtes. Décision immédiate de la préfecture, invoquant une raison de santé publique :
l'euthanasie.
Des personnalités
mobilisées
Le sort des deux
éléphantes a suscité l'émoi parmi les défenseurs des animaux, et surtout chez la
première d'entre eux. Brigitte Bardot, scandalisée par la décision de la préfecture, est allée jusqu'à menacer de prendre la nationalité russe si jamais Baby et Népal étaient euthanasiées.
De son côté, la princesse Stéphanie de Monaco a proposé d'accueillir Baby et Népal dans une propriété de la famille royale.
La princesse avait été reçue au ministère de l'Agriculture la semaine dernière, alors que le dernier sursis de 40 jours accordé à Baby et Népal s'achevait dimanche dernier. Le ministre Stéphane Le Foll avait accepté de mener de nouveaux tests.
C'est désormais au Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative du pays, de statuer sur le sort des deux animaux. Si la décision, qui doit être rendue dans une quinzaine de jours, suit les recommandations du rapporteur public, Baby et Népal pourront alors s'estimer sauvées.
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