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Un montage des vidéos filmées par Mohamed Merah reçu par Al-Jazeera

Le courrier réceptionné par le bureau parisien de la chaîne qatarie contenait une clé USB, accompagnée d'une lettre. Le tout a été remis ce lundi à la police judiciaire. Reste à identifier l'expéditeur. En attendant, Al-Jazeera se demande quoi faire des images...
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

On savait déjà que l'auteur présumé des fusillades de Montauban et de Toulouse avait filmé l'intégralité des meurtres. Il avait indiqué "avoir posté les vidéos tournées"  mais on ne sait pas où sur Internet ni quand, avait dit le procureur de Paris. Mais aujourd'hui, la police judiciaire a entre les mains un montage de ces vidéos, stocké sur une clé USB et envoyé au bureau parisien d'Al-Jazeera.

Les diffuser ou pas ?

Selon le chef du bureau de paris de la chaîne qatarie interrogé par BFM-TV, il s'agirait d'un "montage vidéo des attaques dans l'ordre chronologique [...] Des images bien faites au plan technique [mixées] avec des musiques, des chants religieux, des lectures et des versets du Coran" . Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste ont récupéré les images directement auprès de la télévision, et doivent désormais les exploiter.
Une lettre accompagnait cette vidéo. Toujours selon le chef parisien d'Al-Jazeera, elle serait manuscrite "en français avec des fautes d'orthographes et de conjugaison ". La chaîne s'interroge maintenant sur l'opportunité ou pas de diffuser les images. "On n'est pas une chaîne de sensationnel ", précise-t-il néanmoins. C'est le siège au Qatar qui doit trancher ce mardi. 

Le mystère de l'expéditeur

Les interrogations des enquêteurs sont tout autre. Qui a bien pu expédier ce colis ? On sait simplement qu'il a été posté mardi ou mercredi. Le cachet postal porte la date du 21 mars, soit quelques heures après le début du siège de l'immeuble de Mohamed Merah à Toulouse. L'a-t-il donc lui-même glissé dans une boîte au lettre le mardi, alors qu'il était déjà localisé et surveillé par la police ? Ou est-ce un tiers qui s'en est chargé pour lui ?

 

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