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Un Français, djihadiste présumé arrêté au Mali

Interpellé le 3 novembre dernier au Mali, Ibrahim Ouattara, 24 ans, un franco-malien originaire d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), voyageait sous une fausse identité. Il voulait se rendre à Tombouctou avec l'intention d'implanter un réseau. Une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été ouverte par le parquet de Paris.

Caroline Caldier

Radio France

Publié le 07/11/2012 20:33 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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Ce jeune Français a été interpellé alors qu'il s'apprêtait à préparer son installation sur le terrain au Mali. Son objectif : faire rentrer dans le pays un groupe d'une dizaine de personnes "Tunisiens, Algériens, Sénégalais et bien sûr Français." Depuis plusieurs semaines en effet, les djihadistes affluent. "Il est entré le 2 novembre au Mali avec un faux passeport sénégalais. Le 3, il a quitté Bamako pour se retrouver à Mopti où il a été arrêté par les forces armées" à la gare routière de Sevaré, a expliqué Nouhoum Togo, porte-parole du ministère malien de la Défense.

Les enquêteurs français sont en train de vérifier l'identité de cet homme qui aurait été mis en examen en septembre 2010 pour sa participation supposée à un projet d'assassinat du recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" , puis placé en détention provisoire, il avait été remis en liberté le 11 juillet dernier et placé sous contrôle judiciaire.

Sous contrôle judiciaire il parvient à s'envoler pour le Mali

Si l'identité d'Ibrahim Ouattara est confirmée, certains services vont devoir expliquer comment il a pu en étant sous contrôle judiciaire et certainement surveillé, quitter le territoire sous une fausse identité. "Certainement pour déjouer les services (français), il a pu s'échapper vers le Portugal. Il a quitté Paris pour Lisbonne le 31 octobre, et de Lisbonne il a pris un vol pour Bamako" , a expliqué le colonel major Yamoussa Camara. Ibrahim Ouattara, ancien médiateur à la mairie de Paris, devait pourtant se présenter 3 fois par semaine à la police.

Quatre ressortissants français ont déjà été identifiés par les autorités. Le français arrêté a reconnu vouloir épouser les thèses djihadistes, en prenant part à un important réseau qui devait notamment embrigader des français et des européens dans des opérations islamistes.

Au Mali, des rebelles touareg et militants islamistes ont profité du chaos qui a suivi le coup d'Etat militaire du 22 mars à Bamako contre le président Amadou Toumani Touré pour prendre le contrôle du nord du Mali.