Condamné par le Tribunal pour l'ex-Yougoslavie, un ancien chef militaire se suicide en avalant du poison
La scène, filmée, a eu lieu quelques secondes après la confirmation de sa condamnation à 20 ans de prison.
![](https://www.francetvinfo.fr/pictures/wlHTKSQ0PdI6xZKVJl1E0qvnjq4/100x100/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
![Capture d'écran de la vidéo sur laquelle on voit le Croate de Bosnie Slobodan Praljak avaler un poison, dans la salle d'audience du Tribunal pour l'ex-Yougoslavie à La Haye (Pays-Bas), le 29 novembre 2017. (INTERNATIONAL CRIMINAL TRIBUNAL)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/yE5_M1Nm7qDvhUmbU9lujgHGdjs/0x0:2030x1145/432x243/2017/11/29/phprdygUr_1.jpg)
Slobodan Praljak n'a pas survécu. Cet homme de 72 ans est mort, mercredi 29 novembre, après avoir avalé du poison en pleine salle d'audience du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), où il était jugé avec cinq autres anciens dirigeants et chefs militaires des Croates de Bosnie.
La scène a eu lieu quelques secondes après la confirmation de sa condamnation à 20 ans de prison. L'accusé, ex-haut responsable des forces croates de Bosnie, a alors crié "Praljak n'est pas un criminel !", puis il a sorti une fiole de sa poche et en a avalé le contenu devant les caméras. Et Slobodan Praljak de déclarer : "Je viens de boire du poison. Je m'oppose à ce jugement."
Accusé de crimes contre l'humanité
Des soignants l'ont rapidement pris en charge. "Le personnel médical du TPIY a immédiatement porté assistance à M. Praljak. Une ambulance a été appelée simultanément", a affirmé le tribunal dans un communiqué. "M. Praljak a été transporté pour recevoir plus de soins vers un hôpital proche, où il est mort."
Le Tribunal qui a exprimé ses condoléances à la famille de Slobodan Praljak, et a annoncé l'ouverture d'une enquête indépendante par les autorités néerlandaises. Le communiqué de l'institution n'a pas précisé la nature du liquide bu par le Croate, ni comment il était parvenu à l'introduire dans la salle d'audience.
L'homme était notamment accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, commis lors de la guerre en Bosnie (1992-1995). Le conflit a fait plus de 100 000 morts et plus de 2 millions de déplacés.
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