UBS condamnée pour harcèlement moral envers la lanceuse d'alerte Stéphanie Gibaud
La banque suisse a été reconnue coupable par le conseil des prud'hommes de harcèlement moral et condamnée à 30.000 euros de dommages et intérêts. Un jugement qui soulage Stéphanie Gibaud, licenciée après avoir refusé de détruire des documents susceptibles de démontrer un système d'évasion fiscale. "C’est une première victoire parce que cela me donne raison. On m’a harcelée, ma vie a été emportée, ma vie personnelle et professionnelle. 30.000 euros pour sept ans de vie, pour avoir tout perdu, je vous laisse apprécier. "
Stéphanie Gibaud a dénoncé en 2008 les pratiques frauduleuses d'UBS et a été licenciée en 2012. Elle a raconté son histoire dans un livre paru il y a un an au Cherche Midi, La femme qui en savait trop .
UBS ne fera pas appel
La banque UBS a réagi à la décision des prud'hommes. "UBS France a pris connaissance du jugement rendu par le conseil des prudhommes. La banque prend acte de ce jugement. Toutefois, la banque persiste à considérer qu’il n’y a pas eu de harcèlement à l’égard de son ex-salariée, comme l’avait déjà établi une décision du Tribunal administratif de Paris, – jugement qui n’avait pas été contesté par Madame Gibaud. Au regard des motivations du jugement et des faibles montants accordés par le conseil des prudhommes à Madame Gibaud (2,6% des 1,7 million € demandés), la banque ne fera pas appel de cette décision. "
Jean-Fréderic de Leusse, président du directoire d’UBS France ajoute que "si Madame Gibaud s’est acharnée dans les medias contre la banque, la banque ne s’acharnera pas contre Madame Gibaud. "
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