Cet article date de plus de douze ans.

Tueries de Toulouse et Montauban : que sait-on des filières jihadistes ?

Le principal suspect dans les affaires de Toulouse et Montauban qui ont fait sept morts des derniers jours, est passé par l’Afghanistan et le Pakistan. Les services secrets français l’avaient dans leur collimateur depuis les assassinats de militaires à Toulouse et Montauban, avant la tuerie du collège-lycée Ozar Hatorah.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Le "coupable
présumé
", comme le qualifie Claude Guéant, des
attaques de Toulouse et Montauban qui ont fait sept morts, est un jeune
Français d’origine algérienne âgé de 24 ans. Selon le ministre de l’Intérieur,
il aurait effectué plusieurs séjours en Afghanistan et au Pakistan où il aurait
appris le maniement des armes et se serait entraîné au combat.

Que sait-on de ces filières d’entraînement à la Guerre sainte ? Quelques
éléments de réponses avec Dominique Thomas, spécialiste du terrorisme à l’Ecole
des hautes études en sciences sociales.

Les "prises
de contact se font par des filières. Il y en a eu plusieurs depuis l’apparition
du phénomène jihadiste en France il y a une quinzaine d’années (Afghanistan,
Tchétchénie, Pakistan, Yémen)
", explique Dominique Thomas. "Dans ces filières, les
candidats à la Guerre sainte suivent des enseignements plus radicaux, et s’entraînent
au combat au côté de mouvements jihadistes
",
poursuit-il.

Les quelques dizaines d’individus français qui sont allés ou
sont encore dans ces zones "sont
connus par la DCRI
(les services secrets, ndlr), ils sont particulièrement
surveillés lorsqu’ils reviennent sur le territoire français
"

Mais on ne peut pas parler spécifiquement de combattants d’Al-Qaïda. Plutôt d’une
sorte de "deuxième
cercle, celui des sympathisants qui gravitent autour de la mouvance Al-Qaïda. Et
qui peuvent rattacher leur action à ce discours
*".

  • Et leur passage à l’action, éventuellement lors d’un "acte isolé et déconnecté de
    ces réseaux, est beaucoup plus difficile à appréhender
    ", estime le Dominique Thomas, au micro France Info d’Olivier Emond.

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