Tuerie de Chevaline : l'enquête critiquée par un proche des victimes

"Je pense que le procureur français s'est focalisé sur
la famille sans présenter aucune preuve. Ce sont des spéculations
extravagantes" . Dans une interview diffusée ce lundi sur la BBC 4, l'oncle
de la mère de famille tuée en septembre dernier dans les Alpes françaises
pointe du doigt la stratégie des enquêteurs français. Depuis la tuerie, les policiers se sont notamment concentrés sur plusieurs pistes familiales :

Un litige entre Saad al-Hilli et son frère au sujet d'une
affaire de succession.Le travail du père de famille, "consultant" pour
l'aéronautique et l'aérospatiale Les liens avec l'Irak, pays d'origine des trois occupants
de la voiture exécutés en septembre dernier.

"Personnellement je ne crois à aucune de ces pistes et
je pense que le procureur français devrait mener une enquête professionnelle et
n'écarter aucun aspect ou aucune piste, se concentrer uniquement sur la famille
n'est pas juste et ce n'est pas la bonne chose à faire" ( Ahmed
al-Saffar)

Une déclaration qui intervient quelques heures après l'inhumation
commune dans le comté de Surrey du père Saad Al-Hilli, sa femme Iqbal et la
mère de cette dernière, Suhaila al-Allaf. Zainab et Zeena, les deux fillettes
qui ont survécu à la tuerie, n'ont pas assisté à la cérémonie.

Où en est l'enquête ?

Côté enquête, les policiers tentent toujours de démêler le
déroulé de la tuerie. "Pas un enquêteur sérieux n'est capable de dire ce
qui s'est passé" , lancé samedi dernier le procureur de la République d'Annecy.
D'après Eric Maillaud, le mystère reste entier notamment sur l'ordre d'exécution
des victimes. Le magistrat a lancé un nouvel appel à témoin pour tenter de comprendre ce qui s'est passé ce jour-là.