Trappes : un jeune de 21 ans condamné à dix mois de prison ferme, avec mandat de dépôt
Aux affrontements entre jeunes et policiers, ce week-end à Trappes, ont succédé les premiers procès et les premières condamnations. Ce lundi soir, deux jeunes hommes soupçonnés de jets de pierres sur des policiers, dans la nuit de samedi à dimanche, ont tous les deux été condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles, 48 heures seulement après les faits.
12 et 6 mois de prison ferme étaient requis contre eux, alors qu'on leur reprochait également des tirs au mortier.
"Ils ne peuvent pas porter la responsabilité de ce qui s'est passé pendant 48 heures" (l'avocat de la défense)
Ablaye, le plus vieux des deux (21 ans), a été condamné à 10 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt (il a été incarcéré immédiatement après le procès). Le second, Slimane, 18 ans, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Leur avocat a regretté un contexte où il fallait trouver des auteurs pour ne pas laisser ces faits sans sanction.
Déjà une condamnation cet après-midi
C'est également ce lundi après-midi qu'avaient lieu les comparutions immédiates de quatre personnes écrouées dimanche après les violences survenues à Trappes.
Six jeunes hommes (entre 19 et 24 ans) avaient notamment été interpellés suite aux affrontements entre habitants de Trappes et policiers. Ils étaient trois à comparaître aujourd'hui.
En effet, l'un d'entre eux avait été relâché faute d'éléments pesant contre lui. Un autre avait été libéré sous contrôle judiciaire, et son procès se déroulera en septembre. Enfin, l'un des prévenus censé être jugé aujourd'hui souffrait du diabète, et n'a donc pu être présent.
6 mois de prison ferme
Le parquet avait requis entre six et neuf mois de prison ferme à leur égard. Finalement, seul l'un d'entre eux sera condamné, à six mois de prison ferme. C'était le seul des trois à ne pas avoir un casier judiciaire vierge (il avait été condamné pour délit de conduite sans permis). Les deux autres ont ainsi été relaxés. Le parquet a indiqué qu'il ferait appel de cette relaxe.
"Ce n'est pas le procès des émeutes, mais celui de trois jeunes" (l'avocat de la défense)
Les trois prévenus ont nié avoir participé aux violences contre les policiers. Ils étaient jugés pour "violences sur dépositaire de l'autorité publique" , "outrages " ou "jets de projectiles contre les forces de l'ordre ".
Pas de mandat de dépôt
Un mandat de dépôt (synonyme d'incarcération immédiate) avait été requis à l'égard des trois prévenus. Finalement, il n'en sera rien : le jeune homme condamné a été remis en liberté. Il devra revenir au tribunal pour un aménagement de peine.
Les conditions d'interpellation de ces jeunes hommes laissaient planer le doute. L'un des prévenus était décrit par un des policiers comme "de type nord-africain ". Or, lors du procès, le jeune homme correspondant à cette description était blanc. "Je vois en face de moi un homme blanc . Honnêtement, cela me gêne un peu ", a ainsi déclaré la Présidente.
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