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Tir de flash-ball : trois policiers renvoyés en correctionnelle

C'était en 2009. Lors d'une manifestation à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, un homme avait perdu un œil ; le parquet avait requis le renvoi aux assises d'un policier ; finalement, ce sera la correctionnele pour trois d'entre eux. Ils comparaîtront pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente".
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le tir de flash-ball avait fait perdre son oeil à un manifestant (photo d'illustration) © MaxPPP)

Un homme qui perd un oeil à cause d'un flash-ball : l'histoire avait fait grand bruit, en 2009.  C'était précisément le 8 juillet 2009. A Montreuil, en Seine-Saint-Denis, des heurts opposent policiers et manifestants venus soutenir les occupants d'une clinique désaffectée, expulsés un peu plus tôt. L'un des policiers fait usage de son flash-ball, et blesse un homme de 34 ans, Joachim Gatti - celui-ci perd son oeil. 

L'Inspection générale des services (IGS, la police des polices) ainsi que la commission nationale de déontologie et de la sécurité (CNDS) avaient jugé inapproprié l'usage du flash-ball par les policiers dans cette affaire.

Pas les assises, la correctionnelle plutôt

Le parquet avait requis le renvoi du policier devant les assises. le juge d'instruction en charge du dossier a finalement décidé de renvoyer trois policiers, en correctionnelle. Il a estimé que les faits ne constituaient qu'un simple délit.

"Le renvoi de trois policiers devant les tribunaux et la mise en cause de leur hiérarchie est un fait rarissime" , note toutefois le collectif créé par les victimes. Avant d'insister : le juge "admet qu'il ne s'agit pas d'un acte isolé, ni d'une bavure, mais d'un cas avéré de violence en réunion" .

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