TGV immobilisé à Marseille : huit personnes déférées
Ils avaient besoin d'un train pour tourner un clip de rap. Samedi, une trentaine de jeunes a contraint un TGV à s'arrêter près de Marseille. Ils avaitent pris la fuite à l'arrivée des forces de l'ordre. Dix d'entre eux avaient été interpellés.
"Sur les dix personnes placées en garde à vue samedi, huit vont être déférées, dont quatre mineurs, le plus jeune ayant 13 ans et demi et le plus âgé 36 ans ", a indiqué lundi le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest. Six sont déjà connues des services de police. Le parquet a requis un placement sous contrôle judiciaire.
Jusqu'à sept années d'emprisonnement
Une information judiciaire devait être ouverte. Tous devraient être mis en examen pour "entrave à la circulation des trains" (passible de six mois de prison et 3.750 euros d'amende) et "dégradation aggravée de rames" (passible d'une peine maximale de sept années d'emprisonnement).
La sûreté départementale, chargée de l'enquête, est également à la recherche d'éventuelles autres personnes impliquées et des "instigateurs " du projet. Les enquêteurs visionnent notamment les vidéos tournées par les passagers du TGV.
"Danser autour du train" pour tourner un clip
Parmi les personnes déférées, un majeur a filmé toute la scène, dans un souci "esthétique, artiste ", raconte le procureur. Il décrit un acte "prémédité " du groupe, afin de "danser autour du train ", pour tourner un clip de rap pour un groupe marseillais baptisé "11.43". Lundi le producteur du clip s'est défendu d'avoir intentionnellement causé des troubles, affirmant avoir été "dépassé " par les évènements. Mouvement de foule incontrôlé ou action préméditée ? C'est ce que la justice va tenter de déterminer.
"Les faits dépassent clairement leur projet " de clip, affirme pour sa part le préfet des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain. "O n ne peut pas impunément perturber le trafic ferroviaire ", ajoute-t-il, décrivant des jeunes "dans l'absence de repères, de perception des conséquences ".
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