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Surveillance à Ikea France : deux anciens dirigeants mis en disponibilité

Au total, trois personnes ont été suspendues depuis le début de l'affaire. Ils sont mis en cause dans une affaire d'espionnage d'employés et de clients.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers belges devant un magasin Ikea, le 1er octobre 2011. (THIERRY ROGE / REUTERS)

Les têtes commencent à tomber à Ikea, dans l'affaire de surveillance illégale d'employés et de clients. L'ancien patron la branche française de l'entreprise et une ancienne directrice des ressources humaines ont été "mis en disponibilité pour la durée des investigations", a annoncé mercredi 7 mars l'actuel directeur général, Stefan Vanoverbeke.

Ils sont "mis en disponibilité [et pas licenciés] , parce qu'il y a la présomption d'innocence", et "en accord mutuel, pour mieux pouvoir coopérer avec les autorités", a-t-il tenu à préciser.

Stefan Vanoverbeke n'a pas nommé les deux responsables, mais il s'agit de Jean-Louis Baillot, à qui il a succédé en 2010, et de Claire Hery, une ancienne DRH. Tous deux ont été mis en cause lundi par Mediapart (lien payant). Selon le site, Baillot, directeur général d'Ikea France de 1996 à fin 2009, aurait lui-même "cautionné et supervisé l'espionnage d'au moins une salariée", cadre du groupe soupçonnée d'abuser d'un arrêt maladie pour séjourner au Maroc.

Au total, trois personnes mises en disponibilité

A l'appui de ses affirmations, Mediapart a publié les facs-similés de courriels échangés en décembre 2008 entre Baillot, Hery et Jean-François Paris, le responsable de la sécurité du groupe, au cœur de l'affaire. Ce dernier a déjà été mis en disponibilité par la filiale française du géant suédois de l'ameublement la semaine dernière, après la révélation par le Canard Enchaîné de pratiques de surveillance des salariés et de clients. Une enquête préliminaire a été ouverte depuis par le parquet de Versailles (Yvelines).

Dans son édition de ce mercredi, l'hebdomadaire satirique affirme qu'"une flopée de cadres dirigeants" d'Ikea France "étaient abreuvés d'informations volées" sur des salariés et des clients, extraits de courriers à l'appui.

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