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Supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs, une priorité pour Christiane Taubira, du laxisme pour l'UMP

La nouvelle Garde des Sceaux en a fait une priorité, conformément dit-elle à l'engagement du candidat Hollande : "Nous ferons en sorte que la justice des mineurs redevienne spécifique". Tollé dans l'opposition : Jean-François Copé dénonce le "laxisme de la gauche dans le domaine de la sécurité".
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Pas question de se dédire : c'était l'un des engagements du candidat François Hollande, les tribunaux correctionnels pour mineurs seront supprimés. La nouvelle ministre de la Justice l'a annoncé hier, dans la torpeur de l'après-midi. Cette déclaration n'est en tout cas pas passée inaperçue, grâce à l'opposition notamment, qui n'a pas tardé à réagir...

Qu'en est-il exactement ? Depuis la loi du 10 août 2011, et plus précisément depuis leur installation en janvier 2012, ces tribunaux correctionnels pour mineurs, composés de trois juges professionnels, jugent les récivistes, âgés de 16 à 18 ans, qui encourent une peine d'au moins trois ans. Avant la réforme ces jeunes comparaissaient, comme les autres, devant un tribunal pour enfants - composé d'un juge et de deux assesseurs, citiyens, ayant une expérience des questions liées à l'enfance.

La réforme avait, à l'époque, été vivement critiquée par le monde de la justice. Certains jugeant notamment qu'elle allait à l'encontre de l'ordonnance de 1945, qui privilégie l'éducatif au répressif.

Retour à la case départ, donc : "Le président de la République s'y est engagé, nous ferons en sorte que la justice des mineurs redevienne spécifique et qu'on annule les dispositions consistant à traiter les mineurs comme les majeurs" , a expliqué Christiane Taubira.

Laxisme

Un "acte irresponsable qui donne un signal de laxisme à l'égard des mineurs récidivistes" , a dénoncé dès hier soir l'ancienne Garde des Sceaux, Rachida Dati. Et Jean-François Copé, le numéro un de l'UMP, d'enchaîner aujourd'hui sur le même thème : cette décision est "le reflet parfait du laxisme de la gauche dans le domaine de la sécurité. Je tire la sonnette d'alarme maintenant" .

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