Suicide d'un élève de Saint-Cyr : Le Drian ordonne une "enquête de commandement"
L'enquête sera menée par des généraux cinq étoiles, les plus hauts gradés de la hiérarchie militaire. Ils rendront compte directement au ministre de la Défense. Distincte de l'enquête judiciaire, cette "enquête de commandement" devra déterminer d'éventuels dysfonctionnements et trouver les éventuels moyens d'y remédier.
De nombreuses zones d'ombres
Les circonstances du drame, survenu le 9 février dernier au camp militaire de la Courtine dans la Creuse sont encore troubles. Le jeune homme avait annoncé à son entourage la mort de son père, pourtant bien vivant. Il s'est ensuite tué avec son arme, trois jours après.
Daniel Lavocat, le père du jeune homme, a réagi, il ne comprend pas pourquoi l'analyse ballistique sur le corps de son fils lui a été refusée. C'est pourtant un élément essentiel pour comprendre ce qui a pu se passer dans les derniers instants. "Il y a plein de zones d'ombres. On nous a forcés à enterrer le corps de notre fils."
"L'analyse balistique a été refusée car elle coûte 2.500 euros, c'est pourtant la plus importante"
— Daniel Lavocat, père du jeune élève-officier décédé
Nous avons demandé une toxicologie et une autopsie du corps, qui ont été faites, mais l'analyse ballistique nous a été refusée par le procureur de Guéret, sous prétexte que cela coûte 2.500 euros. De ces trois actions de recherches, la plus importante est pourtant la ballistique, c'est ce qui détermine la position de l'arme par rapport à la tête de notre fils. On se pose des questions".
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