Sondages de l'Elysée : les investigations élargies à l'ensemble du mandat de Sarkozy
Le juge Serge Tournaire va pouvoir élargir ses investigations à l'ensemble des contrats passés entre les services de Nicolas Sarkozy et neuf instituts de sondage, entre 2007 et 2012.
L'affaire des sondages de l'Elysée prend encore de l'ampleur. Le juge Serge Tournaire va pouvoir élargir ses investigations à l'ensemble des marchés passés pendant le mandat de Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2012, entre la présidence de la République et des instituts de sondage.
Depuis novembre, ces contrats faisaient l'objet d'une enquête préliminaire de la Brigade de répression de la délinquance économique, a indiqué l'AFP lundi 21 janvier. Les nouvelles recherches sont rendues possible par une décision du parquet. Elles vont porter sur d'éventuels faits de favoritisme, détournement de fonds publics, complicité et recel de ces délits.
D'un contrat critiqué à une enquête pour détournement de fonds publics
A l'origine de l'affaire, il y a une première plainte pour favoritisme déposée par Anticor en 2010. L'association anti-corruption visait alors une convention commerciale signée en 2007 par l'ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, avec la société de conseil Publifact de Patrick Buisson, lui aussi ancien conseiller de l'ancien président. La Cour des comptes avait dénoncé ce contrat en 2009, regrettant qu'"aucune des possibilités offertes par le Code des marchés publics pour respecter les règles de la mise en concurrence (...) n'ait été appliquée".
En octobre, une nouvelle plainte d'Anticor a élargi l'enquête à d'éventuels faits de détournement de fonds publics. Cette plainte s'appuie notamment sur des documents (factures, conventions, contrats) recueillis par le militant écologiste grenoblois Raymond Avrillier, qui a lui aussi porté plainte. Les marchés passés avec neuf instituts de sondage sont désormais passés au crible : Publifact, PubliOpinion, Giacometti-Peron, Ipsos, Ifop, OpinionWay, Sociovision, TNS Sofres et CSA.
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