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Six mois avec sursis pour le psychiatre poursuivi pour la mort d'un patient

Il avait fait tester des antidépresseurs non conformes à des patients ; l'un d'eux s'était suicidé. Le tribunal correctionnel de Bordeaux l'a condamné pour mise en danger de la vie d'autrui à six mois de prison avec sursis, et à des dommages et intérêts de 2.000 et 5.000 euros.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les trois djihadistes présumés sont jugés en correctionnelle à Paris © Radio France)

Au procès, le 30 avril, six mois de prison avec sursis avaient été requis ; le tribunal correctionnel de Bordeaux a suivi le réquisitoire, et a donc condamné le docteur Christian Gaussarès, psychiatre à Arcachon, à cette peine, pour mise en danger de la vie d'autrui. 

Que lui reprochait la justice ? De s'être servi de ses patients pour tester un antidépresseur. Jusque-là, rien d'anormal. Sauf que l'un d'eux s'était suicidé, en 2009 - l'antidépresseur n'avait pas fait bon ménage avec un anxiolytique. 

A l'audience, le médecins avait reconnu des erreurs et des manquements au protocole d'essais, mais il avait rejeté la faute sur le laboratoire, le danois Lundbeck. il avait expliqué qu'il n'avait pas été mis au courant d'une précédente tentative de suicide du patient. L'avocat de la veuve, lui, avait dénoncé l'appât du gain - le médecin touchait 12.000 euros par patient fourni au labo.

Reste que le lien entre le suicide et l'essai clinique n'a pas été démontré par l'enquête.

L'antidépresseur testé, lui, n'a jamais été commercialisé.

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