Ségolène Royal lance une polémique sur l’immunité de Nicolas Sarkozy

"Il a peur de perdre, de la
sanction des Français", a commencé Ségolène Royal sur France 5 dans l’émission
C’Politique. Avant de poursuivre : "Peur parce qu’il va
perdre son immunité présidentielle, et on connaît tous les problèmes de
corruption qui ont émaillé ces cinq années".

"Il va falloir attendre que
Nicolas Sarkozy ne soit plus président de la République pour que la justice
puisse enquêter sur l'affaire de Karachi, sur ce que dit le fils de M. Kadhafi,
qui aurait financé sa campagne électorale, sur l'affaire Woerth-Bettencourt,
puisque de l'argent liquide aurait circulé", a insisté la finaliste
malheureuse de la présidentielle 2007. "Il aura à s'expliquer. Donc il
a absolument besoin d'être réélu pour être couvert par l'immunité
présidentielle", a-t-elle poursuivi.

"Regardez ce qui est arrivé à Jacques Chirac. Les emplois
fictifs, c’était beaucoup moins grave, il a fallu attendre qu’il ne soit plus
président pour que la justice puisse faire son travail ", a encore relevé Ségolène Royal.

Ces propos de Ségolène Royal sont "abjects et diffamatoires " (Nadine Morano)

Les réactions à droite ont été
immédiates. Dans un communiqué, le secrétaire national de l’UMP Eric Ciotti a
condamné "la dérive
outrancière (trahissant) la
panique qui semble gagner le camp de François Hollande" . Une attitude que
le député UMP des Alpes-Maritimes rapproche de la progression de Nicolas
Sarkozy dans les derniers sondages.

De son côté, Nadine Morano a appelé François Hollande et le PS à "condamner
de telles accusations indignes d’une campagne présidentielle" . Les
propos de Ségolène Royal "sont abjects et diffamatoires", a
conclu la déléguée générale de l’UMP dans un communiqué.

Sur France 5 toujours, Ségolène Royal a également décrit Nicolas
Sarkozy comme "agité, agressif" , "lui et ses
porte-parole" . Un "physique survolté" que les "spécialistes
du comportement expliquent par la peur", a conclu la présidente de
Poitou-Charentes.