Salle de prière musulmane incendiée à Ajaccio : un acte "inacceptable"
Le feu a pris vers 4h30 samedi matin, pour une raison encore indéterminée, dans cette salle de prière qui se trouve juste derrière le stade du Gazélec d'Ajaccio, dans le quartier de Mezzavia (nord d'Ajaccio). Les dégâts sont importants. Les hommes de la police scientifique ont procèdé sur les lieux aux premières constatations. Il est trop tôt pour affirmer q ue cet incendie est d'origine criminelle mais le procureur de la République nous a confié que cette piste était privilégiée : "Les faits démontrent qu'on n'est pas sur une hypothèse accidentelle" .
Bernard Cazeneuve a exprimé sa "solidarité" aux musulmans de Corse.
François Hollande a réagi samedi dans un communiqué : "Aucun acte antireligieux ne doit être toléré". "Si son origine criminelle est confirmée, ses auteurs devront être rapidement identifiés et condamnés", a souligné le chef de l'Etat.
Un acte "incompréhensible et inacceptable" pour l'exécutif corse
Le président autonomiste de l'exécutif Gilles Simeoni et le président indépendantiste de l'Assemblée territoriale Jean-Guy Talamoni, ont fait part dans un communiqué commun de leur "consternation" : "S'en prendre à un lieu de culte est un acte incompréhensible et inacceptable, contraire aux valeurs fondamentales du peuple corse, et notamment à la tradition multiséculaire de tolérance religieuse héritée de Pasquale Paoli."
La fin de l'année avait été marquée à Ajaccio par des manifestations aux slogans xénophobes après l'agression de pompiers et d'un policier.
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