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Salle de prière musulmane incendiée à Ajaccio : un acte "inacceptable"

Une salle de prière musulmane a été détruite par un incendie samedi à l'aube, à Ajaccio (Corse-du-Sud). La piste criminelle est privilégiée par le procureur. François Hollande a réagi samedi, "aucun acte antireligieux ne doit être toléré". Bernard Cazeneuve a, lui, exprimé sa "solidarité" aux musulmans de Corse. Un acte critiqué aussi par l'exécutif corse.
Article rédigé par Marion Galland
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La salle de prière musulmane détruite dans un incendie cette nuit à Ajaccio © Bleu RCFM / Marion Galland)

Le feu a pris vers 4h30 samedi matin, pour une raison encore indéterminée, dans cette salle de prière qui se trouve juste derrière le stade du Gazélec d'Ajaccio, dans le quartier de Mezzavia (nord d'Ajaccio). Les dégâts sont importants. Les hommes de la police scientifique ont procèdé sur les lieux aux premières constatations. Il est trop tôt pour affirmer q ue cet incendie est d'origine criminelle mais le procureur de la République nous a confié que cette piste était privilégiée : "Les faits démontrent qu'on n'est pas sur une hypothèse accidentelle" .

Bernard Cazeneuve a exprimé sa "solidarité" aux musulmans de Corse.

"Les faits démontrent qu'on n'est pas sur une hypothèse accidentelle" a déclaré Eric Bouillard, le procureur d'Ajaccio
Cette salle de prière est l'une des deux plus grandes d'Ajaccio. Elle a déjà fait l'objet d'actes de vandalisme et de racisme. Des têtes de sanglier avaient été retrouvées à deux reprises devant sa porte. 

François Hollande a réagi samedi dans un communiqué : "Aucun acte antireligieux ne doit être toléré". "Si son origine criminelle est confirmée, ses auteurs devront être rapidement identifiés et condamnés", a souligné le chef de l'Etat.

Un acte "incompréhensible et inacceptable" pour l'exécutif corse

Le président autonomiste de l'exécutif Gilles Simeoni et le président indépendantiste de l'Assemblée territoriale Jean-Guy Talamoni, ont fait part dans un communiqué commun de leur "consternation" :  "S'en prendre à un lieu de culte est un acte incompréhensible et inacceptable, contraire aux valeurs fondamentales du peuple corse, et notamment à la tradition multiséculaire de tolérance religieuse héritée de Pasquale Paoli."

La fin de l'année avait été marquée à Ajaccio par des manifestations aux slogans xénophobes après l'agression de pompiers et d'un policier.

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