Cet article date de plus de douze ans.

Renault accusé d'avoir produit des fausses factures par un ancien cadre

Etienne Mars fait partie des trois cadres de Renault Retail Group (RRG) qui se sont portés partie civile dans l'enquête sur la fausse affaire d'espionnage.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le stand Renault au Salon de l'automobile à Genève (Suisse), le 6 mars 2012.  (LIONEL VADAM / L'ALSACE / MAXPPP)

La fausse affaire d'espionnage poursuit Renault. Un ancien directeur financier d'une filiale du groupe au Luxembourg, licencié en 2009, accuse le constructeur français d'avoir émis des fausses factures visant à léser le fisc, rapporte Libération mercredi 7 mars.

Etienne Mars fait partie des trois cadres de Renault Retail Group (RRG) qui se sont portés partie civile dans l'enquête sur cette fausse affaire d'espionnage du groupe automobile, estimant avoir aussi été victimes de fausses accusations. Fin 2010, trois autres cadres de Renault avaient été accusés à tort d'espionnage industriel.

"Fausser à la baisse le bilan financier"

Lors d'une audition les 27 et 28 septembre dernier sur les motifs de son licenciement, Etienne Mars a affirmé que RRG "émettait de fausses factures à l'adresse des filiales européennes d'un montant déterminé", selon un rapport d'enquête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) cité par le quotidien.

Ces sommes, payées selon lui par des succursales à une société du groupe Renault, avaient pour but de "fausser à la baisse le bilan financier et baisser les impôts de chaque succursale Renault dans son pays d'implantation", toujours selon ce rapport au juge d'instruction.

Des malversations jusqu'en 2007

Le système aurait ainsi perduré jusqu'en 2007, avant l'arrivée d'un nouveau directeur financier chez RRG qui aurait progressivement fait le ménage, selon l'ancien cadre.

L'enquête de la DCRI révélée mardi a par ailleurs découvert que des faux figuraient dans des dossiers aux noms des trois ex-cadres parties civiles, notamment des comptes inexistants. Renault n'a pas souhaité commenter ces informations.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.