Reims : une femme de 33 ans condamnée à deux mois de prison avec sursis pour abandon d'enfant, après s'être enfuie à Miami
Elle avait laissé ses enfants à l'école et s'était envolée pour Miami aux États-Unis. Ses enfants de 6 et 8 ans ont été placés par les services sociaux.
Une femme de 33 ans a été condamnée vendredi 13 juillet par le tribunal correctionnel de Reims (Marne) à deux mois de prison avec sursis pour avoir abandonné ses enfants, selon les informations de France Bleu Champagne-Ardenne.
"Mes enfants seraient plus heureux sans moi"
Le 29 juin, la mère de famille, qui élève seule ses enfants de 6 et 8 ans, achète un billet d'avion pour Miami. Le 6 juillet, son fils est à l'école. Sa fille, suivie pour un autisme sévère, est dans un hôpital de jour. Elle prend le train pour l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et s'envole pour les États-Unis. Pendant son absence, les enquêteurs lancent un appel pour disparition inquiétante. Elle donnera un signe de vie trois jours après en téléphonant à l'école pour prendre des nouvelles de ses enfants. De retour à Roissy, elle est interpellée et placée en garde à vue pour délaissement d'enfants.
"Je n'en pouvais plus, je pleurais tout le temps et j'ai pensé que mes enfants seraient plus heureux sans moi", a déclaré la jeune femme devant le tribunal. Elle est sans emploi, ne vit qu'avec les allocations de l'État. Son ex-mari habite Londres depuis longtemps. A la question de la présidente qui lui demande si elle savait ce qui allait se passer après son départ, la mère de famille répond : "Je pensais que la famille de mon ex-mari, ses frères, s'occuperaient de mes enfants." Mais elle n'a prévenu personne. Elle avait l'intention de se ressourcer aux États-Unis, où elle est née.
L'expert évoque un burn-out
L'expert qui l'a examinée pendant sa garde à vue a affirmée qu'elle avait fait une sorte de burn-out. Diplômé bac + 4 en gestion du patrimoine, elle n'a plus travaillé depuis la fin d'un stage de fin d'études dans une grande banque et la naissance de ses enfants. A la barre, elle a exprimé une "honte de vivre des allocations de l'État" et dit "ne pas être faite pour être mère au foyer."
Condamnée à deux mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve avec obligation de soin, la jeune femme dit "regretter" son geste et promet "de ne pas recommencer." Ses enfants de 6 et 8 ans ont été placés par les services sociaux pour quelques temps.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.