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Quatre ans ferme pour le physicien du Cern de Genève, accusé de préparer par courriel des attentats terroristes

C'est la lourde peine prononcée par le tribunal correctionnel de Paris à l'encontre d'Adlène Hicheur, qui avait échangé des courriels équivoques avec un responsable présumé d'Aqmi en 2009. Le procès avait eu lieu en pleine affaire Merah. Le physicien se dit victime d'un délit d'opinion ; il devrait faire appel.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Cinq ans de prison, dont un avec sursis : le tribunal correctionnel de Paris a eu la main lourde, à l'encontre d'Adlène Hicheur - le procureur avait réclamé six ans, la défense voulait, elle, la relaxe. La justice ne plaisante pas avec les terroristes, ou supposés tels. D'autant que le procès s'est tenu fin mars, en pleine affaire Mohamed Merah.

Adlène Hicheur, 35 ans, docteur en physique des particules, a été arrêté le 8 octobre 2009 à Vienne, en Isère. Il est, depuis, en détention provisoire. "Je ne conteste pas le fait que je sois passé par une phase de turbulences, j'ai fait amende honorable, je ne peux rien dire de plus", s'était-il défendu à l'audience, fin mars.

Car ce que la justice lui a reproché, c'est d'avoir échangé des courriels équivoques avec un responsable présumé d'Aqmi, un certain Mustapha Debchi. 35 messages, dans lesquels Hicheur écrivait être prêt à proposer des objectifs "en Europe et notamment en France". Dix jours plus tard, il avait été plus loin et avait évoqué "un pur objectif militaire" , la base aérienne de Cran-Gévrier (Haute-Savoie), qui forme des soldats pour partir en Afghanistan.


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