Prothèses PIP: le certificateur allemand TUV reconnu responsable
"Il aurait suffi d'examiner une seule des centaines de milliers de
prothèses " avait plaidé Me Olivier Aumaitre, l'avocat des
distributeurs lors de ce procès de Toulon. Car TÜV n'a jamais vérifié les implants que produisait PIP. Il s'était contenté du seul contrôle
documentaire.
Dans son jugement, le tribunal de commerce de Toulon impose au certificateur allemand de provisionner 3.000 euros par victime, en attendant des expertises individuelles pour chacune d'elles.
1600 victimes attendent des indemnisations
Cette décision était attendue avec beaucoup d'espoir par des distributeurs étrangers
- un bulgare, un brésilien, un italien, un syrien, un mexicain et un roumain - mais aussi par 1600 porteuses de prothèses mammaires dont des
Françaises. Cette responsabilité du géant allemand du contrôle va donc leur permettre d'obtenir des indemnisations. Car les prévenus poursuivis au pénal à Marseille ne sont pas solvables.
A LIRE AUSSI > Procès PIP : jugement mis en délibéré au 10
décembre
TÜV pourrait devoir payer 53 millions d'euros
Les distributeurs réclament à l'entreprise 28 millions d'euros. Et les porteuses de prothèse mammaires, essentiellement sud-américaines mais aussi françaises et anglaises, demandent, elles, 16.000 euros chacune au titre notamment du préjudice moral et d'anxiété, soit environ 25 millions d'euros. TÜV devrait donc payer au total, 53 millions.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.